Le billet de juillet de Michel Boudaud

Bonjour à tous,

Tout d’abord, je me joins à tous les amis pour rendre hommage à Bernard Meulien qui nous a quittés il y a quelques jours. Gentillesse et talent sont les deux mots qui me viennent tout de suite à l’esprit. Je l’ai connu, comme beaucoup, par le disque (vinyle) des poèmes de Gaston Couté qu’il a enregistré avec Gérard Pierron. Puis nous nous sommes rencontrés et revus de temps en temps. Ce sera toujours, pour moi, le plus grand « diseur » de Couté, avec juste ce qu’il faut de gestuelle et ce petit patois de derrière les fagots, discret mais bien présent. Bref, une interprétation avec un grand respect de l’œuvre, tout en incarnant celle-ci d’une présence magnifique. Quand je dis du Couté, je pense toujours à Bernard et j’avoue même que j’essaie de l’imiter. Merci Bernard pour tout ce que tu as mis de toi dans les œuvres de Couté, de Corbière et de bien d’autres, et bon voyage dans des sillons interminables et fleuris.

De mon côté, trois concerts sont, en fin de compte, maintenus :

–          le week-end du 18 septembre à Notre Dame du Marillais (49)

–          le 25 septembre à Charroux (86)

–          en janvier 2021 en Vendée.

Quelques concerts privés sont en projet pour la rentrée.

Ma recommandation du mois va vers Jean Poiret avec un pastiche de la « Valse à mille temps » de Brel. En ces temps incertains, où l’on parle beaucoup de relocalisation des productions, “La Vache à mille francs” dénonce avec humour la spéculation faite sur le dos des producteurs par un système commercial complexe et obscur. Les paysans se trouvent souvent pieds et poings liés vis-à-vis des négociants privés et même des coopératives. Il pourrait y avoir un petit goût de la « Vache et le prisonnier », sauf que toutes les vaches ne s’appellent pas Marguerite. A l’époque, toutes les vaches n’étaient pas encore noires et blanches, les télés, si !

Ma chanson toute neuve aurait tendance à s’appeler « Le soir » et elle parle du soir ! La mélodie est simple, voire banale, mais je change de tonalité à chaque strophe, je commence en Mi mineur à la cave pour finir en Sol majeur au grenier ! Bon, moi ça me plaît assez, c’est déjà pas mal. Après, j’espère que vous pourrez voir cela, un jour, de vos propres oreilles.

Je vous souhaite un bel été.

Michel

LE SOIR

Quand je devrai compter mes pas,
Quand mes pas n’auront plus de routes,
Quand la pluie n’aura plus de gouttes,
Quand je pourrai tendre les bras,
Quand mes bras n’auront plus de doutes,
Ni plus de liens, ni plus de clous, (2)
Aux forges du soleil couchant,
Je tisserai des draps de brumes
Afin que les charbons ardents, (2)
Laissent à mon coeur un peu de sang
Qui n’aille couler à l’enclume
Où résonnent ses battements, (2)
La nuit venue, je partirai,
Lorsque les étoiles ensemencent
Les champs blonds d’un grand ciel de blé, (2)
J’attellerai le grand chariot
Et j’éclairerai le silence
Avec des gerbes de flambeaux (2)
J’irai vers toi, mon évidence.

Michel Boudaud

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