Le mot du lundi de Michel Boudaud

 Bonjour à tous
 Déconfinés ou pas “on” me dit de continuer mon petit mot hebdomadaire, alors, tant que j’ai des choses à dire et des propositions à faire,   réduisons  la distanciation asociale!      
Dans mon billet précédent, j’évoquais le fait que, la plupart du temps, les reprises de chansons me semblaient bien inférieures à la version originale .Jacqueline Bellino me fait remarquer que “Nina Simone” dans “Ne me quitte pas” est plutôt poignante, ce qui est tout à fait vrai, et que Allwrigth reprend Cohen, mais il y a traduction, donc, un certain “renouveau”. On trouvera bien sûr des exceptions (Joan Baez par exemple, mais quelle pointure!). Il me semble que les chanteurs à interprétations fortes sont quand même difficiles à “reprendre” sans qu’il y ait tendance à l’imitation ou à du ” rien de nouveau!” Pensez à  Ferré et surtout, à Brel et Barbara (Bruel avec Barbara c’est quand même bien fade! ). Maintenant, il faut faire au mieux pour que les chansons continuent à vivre et à nous  faire vivre .      
Je voulais aborder aujourd’hui un sujet qui me tarabuste!!! J’espère arriver à me faire comprendre. J’aime beaucoup les chansons “ouvertes”, où Il y a, par touches, évocation d’une scène, d’un paysage, d’un ressenti, sans trop de précisions historiques ou géographiques. En tant qu’auditeur, je me sens “invité” à vivre dans la chanson, et presque à l’écrire en même temps qu’elle se déroule. Je m’avance vers elle, en elle, je me sens impliqué parce qu’elle s’ouvre sur de nombreux “possibles” et sans doute aussi, parce qu’elle parle des (et aux) gens du peuple dont je suis… Elle me laisse le temps et le droit de me forger une opinion ,de conforter une vision des choses . Je me sens respecté et suis plus apte, à ce moment, à entendre une opinion forte ou un coup de gueule de l’artiste, parce qu’il aura pris le temps de me mettre dans “son” histoire et son coup de gueule sera le mien !           
A contrario, quand un artiste attaque d’emblée ou presque l’analyse d’un fait ou d’une histoire  qu’il n’a qu’à peine effleurés, j’ai tendance à me recroqueviller dans mon fauteuil, en écoutant un “technicien” qui s’adresse plus à mon intellect qu’à mon émotion! Et, jusqu’à preuve du contraire, on va voir des artistes pour voir du beau (définition du dico) pas pour recevoir un cours de quelqu’un qui a fait sans doute quelques années de fac psycho-socio etc… et se permet de “partager” sa science tout en se parfumant du titre “d’artiste” . Je n’ai pas de nom sous la main et ce n’est évidemment pas le but de ce papier, mais j’entends souvent ce genre de “choses” sur les radios (nos radiographies en direct !). Si je veux me former, me cultiver sur un sujet quelconque ou pas quelconque du tout, j’ouvre un livre ou je vais à une conférence où je pourrai même poser des questions pour avoir des précisions voire manifester mon désaccord. Et, souvent, le conférencier est aussi un artiste en son genre !             Maintenant que j’ai dit çà, il faut que je me méfie de ce que je vous propose ! J’ai droit à quelques jokers?          
Aujourd’hui, chanson toute simple d’un chanteur très attachant : Bernard Haillant, qui m’a fait travailler (un peu) en stage à la Sainte Beaume en 1981!!!  Et ma chanson est en texte seulement, c’est “Bois flotté” ,souvenirs en vrac du passé rural.        
Merci de votre attention et à bientôt!
Michel B.
https://blog.ecrivains-paysans.com/wp-content/uploads/2020/05/Bois-flottés-1.pdf

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