Lorsqu’une fille et petite-fille de viticulteur languedocien fait sa thèse, elle réalise des enquêtes de terrain, (se) pose des questions qui traversent l’identité paysanne et, au sein de l’AEAP, les écritures paysannes. Plus largement la notion de transmission. La thèse est en ligne, téléchargeable sur le site HAL des archives ouvertes. Inutile de lire les 625 pages, mais la conclusion vaut et rejoint des questionnements émis à l’AEAP : Ingrid Ligneres, Les valeurs de la culture paysanne dans le monde agricole contemporain : une enquête sociologique en Carcassonnais et en Roussillon. Sociologie. Université de Perpignan, 2015. Thèse sous la direction de Guillaume Lacquement et Eliane Le Dantec
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01286013/document
Qu’en est-il “(…) aujourd’hui des agriculteurs : partagent-ils toujours des valeurs communes ? Quelles sont les valeurs présentes au sein des agriculteurs ? Ont-ils le sentiment de former un groupe spécifique ? (…) Nous sommes partis de l’hypothèse que les valeurs anciennes dites paysannes n’ont pas complètement disparu, qu’elles se retrouvent chez les agriculteurs aux côtés de valeurs nouvelles (…) mais aussi qu’il existe un référent culturel commun (…). Un référent culturel « agripaysan ». (…) La citation suivante d’Edgar Morin montre, d’une certaine manière, ce que nous avons voulu faire passer à travers le terme « agripaysan » : [Les compromis qui s’établissent entre la petite entreprise et les nouveaux courants économiques permettent les symbioses entre archaïsme et modernisme. La nouvelle rationalisation économique a récupéré à son profit des survivances, en même temps que les survivances se trouvent prolongées ou revivifiées par la nouvelle rationalité économique.] (Morin Edgar, Commune en France : la métamorphose de Plodémet, 1967, p. 69).