Les Ecrivains vendéens nous informent :
https://ecrivainsvendee.files.wordpress.com/2021/10/reglement-concours-de-nouvelle2-021-2022.pdf
Mois: octobre 2021
« L’adieu aux bêtes » de Dominique Martin
Que Patrick De Meerleer se rassure: il n’y a pas plagiat. Aucun lien, ou presque, entre ce nouveau livre de Dominique Martin et son prédécesseur axé sur la gent bovine (L’adieu aux vaches). Laissons à son auteur le soin de nous le présenter:
« Il s’agit d’un documentaire écrit qui fait voyager le lecteur dans le temps et raconte une longue histoire, celle des humains et des bêtes, et en arrière plan celle de la relation entre humanité et animalité, avec un début et une fin comme dans toute histoire…
J’ai pris beaucoup de plaisir à me documenter tous azimuts, puis à digérer longuement ce savoir scientifique pour le rendre assimilable, lui donner bon goût par la langue et belle forme à lire. C’est un récit que j’ai construit pour combler mon ignorance sur un sujet totalement occulté lors de mes études agricoles : qu’est ce que l’élevage ; comment cela a -t-il commencé ; quelles relations et hiérarchies se sont instaurées au fil de l’histoire humaine entre humains et animaux et, partant de là, au sein même de ces deux catégories ; comment concrètement les humains se sont séparés des animaux progressivement depuis 200 ans et où en sommes-nous en 2021 avec l’animalité qui nous habite toujours et encore ? »
Vous en conviendrez, le sujet est d’actualité. « L’adieu aux bêtes » est publié sous forme d’ebook sur le site Rakuten Kobo, que Dominique nous présente en ces termes:
« Ce site permet de publier gratuitement ses œuvres sous la forme ebook en format ePub commun à toutes les liseuses. On fixe soi-même le tarif et ils reversent 70 % du prix à l’auteur ce qui est assez exceptionnel dans le monde de l’édition. je suis libre de l’enlever ou de le modifier quand je veux. »
L’adresse du livre :
https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/l-adieu-aux-betes
Bonne chance à ce petit dernier.

Communication de Clément Mathieu
Débat ou non-débat
Lors de la journée « Le génie écologique du sol au service d’une société durable » organisée le 21 octobre, à Paris par Techniques de l’ingénieur, en plus des conférences (très intéressantes), on nous a distribué des documents contenant des publications sur le sujet concerné.
Dans une de ces publications – Qualité écologique des sols – signée par Pierre-Alain Maron et Lionel Ranjard, de l’INRA Dijon, on peut lire dans un encadré intitulé Le bio, pas si vivant !
Je cite :
« Différentes études scientifiques menées à l’échelle nationale montrent que la qualité des sols issus de parcelles, menées en agriculture biologique n’est pas toujours meilleure, voire des fois plus mauvaises que celle issue de parcelles conduites en agriculture conventionnelle. Ceci s’explique principalement par le fait que l’agriculture biologique est une grande consommatrice de désherbage mécanique (pour pallier le désherbage chimique) et donc de travail du sol répété. Or le travail du sol, même superficiel, altère fortement les habitats des organismes vivants (macroagrégats, galeries). Il en résulte donc une baisse de leur abondance et de leur diversité. De plus, les capacités physiques mêmes du sol sont aussi altérées, comme la résistance à l’érosion et au tassement, la réserve hydrique et les capacités d’enracinement des plantes ».
Malheureusement, cette note sur l’agriculture biologique n’est accompagnée d’aucune référence bibliographique et lorsqu’on pose la question au conférencier présentant l’écologie du sol, la réponse reste très générale, à savoir :
- Le bio est enfermé dans un cahier des charges, sans spécificité particulière pour la qualité des sols (ni nécessairement pour la qualité des produits) ;
- Alors que l’agriculture de conservation applique des itinéraires techniques qui favorisent la biodiversité des sols.
L’exemple « phare » est celui de l’utilisation de la bouillie bordelaise dans le vignoble bio, qui, avec le temps, va imprégner le sol d’une quantité très importante de cuivre (en moyenne 1,25 kg de cuivre/an/ha) devenant toxique pour la micro et mésofaune et flore du sol (bactéries, champignons, vers de terre). Mais j’aimerais d’autres exemples.
Je vous communique cette note sans commentaire particulier, sinon pour dire que sous certaines appellations ou concepts – bio, durable, soutenable, écologique, etc. etc. – il n’y a pas que du positif ou du souhaitable, l’analyse détaillée des choses montre parfois des contradictions ou des aspects parfois occultés.
La science est complexe, restons prudents et évitons le dogmatisme.
Bien cordialement
Clément MATHIEU
Professeur de Science du sol (er)
Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-mer
Patrick De Meerleer à Lourmarin
Un écrivain-paysan dans la cour des grands
Comment a-t-il osé venir présenter son dernier livre devant un parterre d’intellectuels aguerris, spécialistes d’Albert Camus, réunis dans le Vaucluse pour les 38èmes Journées Internationales de Lourmarin ? Par quel hasard a-t-il quitté ses terroirs du Bourbonnais ou des Pyrénées pour aller visiter l’autre rive de la Méditerranée ?
Ce faisant, Patrick De Meerleer est entré par effraction dans les milieux littéraires universitaires, tout comme nos fondateurs écrivains paysans avaient déclaré vouloir entrer par effraction dans le milieu très fermé de la littérature.
Et il s’en est tiré avec brio.
Alors que l’après-midi avait débuté par un savant exposé sur l’Etranger, très certainement fort intéressant pour ceux qui ont su s’adapter au ton monocorde ecclésiastique et deviner les mots estropiés par les ratés d’un micro mal réglé, le sourire et le timbre clair de Patrick ont éveillé l’assistance. Il s’est présenté comme fils de paysans et lui-même forestier, et les amphithéâtres livides sont devenus clairières ombragées. Le ton était donné. Avec humilité, n’hésitant pas à répondre « je ne sais pas » aux questions pour lesquelles ses recherches n’avaient pas abouti, peu à peu il a conduit le public sur les chemins qu’il connaissait bien, suscitant intérêt et étonnement.
Sa recette ? En voici les ingrédients :
- Comme pour beaucoup d’entre nous, une admiration inconditionnelle pour l’œuvre camusienne depuis sa jeunesse.
- La rencontre voici une dizaine d’années, de sa compagne Michèle, que nous connaissons bien, descendante de la famille Germain, dont Louis fut, en Algérie, l’instituteur du petit Albert avant de devenir l’ami du grand Camus.
- Un travail d’investigation acharné qui l’a conduit, au fil des ans, à se procurer confidences, photos et correspondances inédites.
- Il ne restait « plus qu’à » ordonner tous les éléments récoltés pour en faire un ouvrage original, la biographie de Louis Germain, instituteur et père spirituel d’Albert Camus, aux éditions Domens.
Mais ce livre ne se limite pas à une biographie historique. En nous permettant de mieux connaître la vie, et par conséquent, la personnalité de Louis Germain, Patrick donne un éclairage particulier sur celle de l’écrivain, soulignant ses ambiguïtés et sa complexité, n’hésitant pas à bousculer parfois quelques idées reçues.
Par exemple, pour la petite histoire, n’est-il pas amusant que l’auteur de l’Homme révolté, continue de nommer « Monsieur » son ancien instituteur dont la sévérité mémorable ne serait plus tolérée aujourd’hui, alors que ce dernier continue à s’adresser au lauréat du Prix Goncourt en l’appelant « mon cher petit » ? Une simple tendre complicité, me direz-vous, mais qui interpelle malgré tout.
On ne peut également que s’interroger sur ce lien indéfectible, véritable fil rouge qui relie Alger à Stockholm bien au-dessus des aléas de l’existence, permanence dans la confusion.
Au fil des anecdotes, des questions de la salle et des commentaires, cette intervention a éveillé la curiosité des amis de Camus qui ont salué avec enthousiasme l’arrivée de ce nouveau livre dans leur collection.
Bravo Patrick !
Certains me diront : Pourquoi consacrer un article sur un ouvrage purement littéraire, fort éloigné des romans de terroirs dont s’enorgueillit l’AEAP ?
Parce que cet ouvrage met aussi en lumière la démarche même de l’écriture paysanne, cette volonté d’échapper à un milieu difficile, quelquefois misérable, pour s’en élever par la réflexion, la philosophie ou par l’art. N’est-ce pas ce qui a guidé l’enfant de la rue que fut Camus, sous l’impulsion de son maître ? N’est-ce pas ce qui a poussé Patrick à réaliser cet ouvrage ? N’est-ce pas la raison même d’exister des écrivains et artistes paysans ?
A Lourmarin, en ce 21 octobre, une fois de plus, j’ai été fière de l’association que j’ai l’honneur de présider.
Jacqueline Bellino
Communication de Jacques Chauvin:
Lorsqu’une fille et petite-fille de viticulteur languedocien fait sa thèse, elle réalise des enquêtes de terrain, (se) pose des questions qui traversent l’identité paysanne et, au sein de l’AEAP, les écritures paysannes. Plus largement la notion de transmission. La thèse est en ligne, téléchargeable sur le site HAL des archives ouvertes. Inutile de lire les 625 pages, mais la conclusion vaut et rejoint des questionnements émis à l’AEAP : Ingrid Ligneres, Les valeurs de la culture paysanne dans le monde agricole contemporain : une enquête sociologique en Carcassonnais et en Roussillon. Sociologie. Université de Perpignan, 2015. Thèse sous la direction de Guillaume Lacquement et Eliane Le Dantec
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01286013/document
Qu’en est-il « (…) aujourd’hui des agriculteurs : partagent-ils toujours des valeurs communes ? Quelles sont les valeurs présentes au sein des agriculteurs ? Ont-ils le sentiment de former un groupe spécifique ? (…) Nous sommes partis de l’hypothèse que les valeurs anciennes dites paysannes n’ont pas complètement disparu, qu’elles se retrouvent chez les agriculteurs aux côtés de valeurs nouvelles (…) mais aussi qu’il existe un référent culturel commun (…). Un référent culturel « agripaysan ». (…) La citation suivante d’Edgar Morin montre, d’une certaine manière, ce que nous avons voulu faire passer à travers le terme « agripaysan » : [Les compromis qui s’établissent entre la petite entreprise et les nouveaux courants économiques permettent les symbioses entre archaïsme et modernisme. La nouvelle rationalisation économique a récupéré à son profit des survivances, en même temps que les survivances se trouvent prolongées ou revivifiées par la nouvelle rationalité économique.] (Morin Edgar, Commune en France : la métamorphose de Plodémet, 1967, p. 69).
Festival du livre
Quelques vidéos de moments forts sur le lien suivant: https://www.youtube.com/playlist?list=PLa4_erEgqlNzAiz457XdhBfVq5suhHZM5
Ne cherchez pas le débat de Douce France avec l’AEAP. Nous n’avons pas ENCORE la notoriété de Hubert Reeves ou de Marie-Monique Robin ! Mais il faut savoir que nous en avons eu de bons retours.
Et les remerciements de Marie-Louise Gourdon qui organise ce festival depuis 34 ans.
![]() Chères amies, chers amis, Nous avons été très heureux de vous accueillir au 34e Festival du livre de Mouans-Sartoux. Le public est revenu très nombreux et véritablement heureux de retrouver ce rendez-vous annuel très apprécié et très attendu dans notre région. Grâce aux 300 bénévoles, aux nombreuses partenaires et à toutes nos volontés réunies, nous avons pu organiser cette édition malgré les nouvelles contraintes, et nous avons réussi ! NOUS AVONS VÉCU UN MAGNIFIQUE FESTIVAL DE RETROUVAILLES, DES MOMENTS EXCEPTIONNELS, DES RENCONTRES INOUBLIABLES ! Je vous remercie au nom de l’équipe de votre participation à cette réussite ! ET VIVEMENT LE 35e FESTIVAL DU LIVRE !!! Marie-Louise Marie-Louise GOURDON Commissaire du Festival du livre Maire-adjointe de Mouans-Sartoux Conseillère départementale des A.M. Chevalière de la Légion d’honneur Chevalière des Arts et lettres 0686711070 www.lefestivaldulivre.fr Festival du Livre de Mouans-Sartoux Une organisation du Centre Culturel des Cèdres 77, allée des Cèdres 06370 Mouans-Sartoux www.lefestivaldulivre.fr Tél. : 04 92 28 45 60 |
Le Lien: vos articles
Chers adhérents,
Il vous reste 15 jours pour envoyer vos articles dans notre bulletin annuel qui paraîtra en janvier 2022.
Le Lien des écrivains et artistes paysans a une tribune libre dans laquelle chacun d’entre vous peut s’exprimer, sur un sujet qui lui tient à cœur. Vous avez jusqu’au 31 octobre pour faire parvenir vos articles à : aeap@laposte.net
Merci d’avance de vos contributions
Festival du Livre de Mouans-Sartoux
Pass sanitaire obligatoire, une météo pessimiste… ont eu raison de la foule habituelle mais nos participants n’ont pas regretté d’être venus de Normandie ou de Vendée, séduits par l’organisation et la programmation passionnante. Chacun.e y a trouvé son compte et fait des rencontres intéressantes. Mais surtout, le plaisir de se retrouver valait bien le déplacement. Quelques photos ont été rajoutées sur notre site https://www.ecrivains-paysans.com/ sur la page des salons et sur celle des cafés littéraires. Merci aux présents et aux intervenants.
A l’année prochaine!

