Michel Boudaud: billet N°23

Il arrive un peu en retard ce billet, congrès oblige. Que Michel me pardonne.
Mais vous n’avez rien perdu à attendre. Le dernier poème se mérite. Il faut le lire posément, à voix haute: chair de poule, nœud dans la gorge, larmes aux yeux, garantis, sans pathos, en toute discrétion et humilité, comme il sait faire…

Du grand Boudaud, quoi!

  Bonjour à toutes et tous

    Voilà, ça fait un certain temps… En même temps, c’est les vacances; Que ceux qui n’ouvrent pas leur boîte mail me préviennent, je leur enverrai un message spécifique !

     Depuis le dernier billet, j’ai fait trois concerts : Doix, La Roche sur Yon et Chalonnes. Tout s’est très bien passé, Bel accueil, superbe ècoute, ça donnerait presque envie de continuer !!!  A Chalonnes, en particulier, “on” m’a dit par message que j’avais fait l’unanimité ! C’est très gratifiant, évidemment. Il y avait dans le public , mon grand frère en chanson Jacques Bertin et des amis proches que je me permets de citer parce que je les apprécie beaucoup: Paul Meslet et Isabelle, Françoise Laborieux et Jean-Claude, entre-autres. Je les cite aussi parce que cela peut réveiller de vieux (et beaux ) souvenirs chez certains d’entre vous…

     Mon calendrier à venir:

     – Je vais au congrès des Ecrivains Paysans à partir du 23 dans le Gers. Je vais participer à un spectacle “sur” Gaston Couté

     – Le vendredi 9 Sept, je serai en concert semi-privé dans le canton de Montaigu Les organisateurs se réservent des places :mais je peux en réserver de mon côté un certain nombre ( voire plus) SMS à mon N° 0681 330 749 

      -Le 24 Sept, je serai à  Meung sur Loire (45) en première partie de Bernard Joyet dans le cadre des 17èmes journées “Gaston Couté”  ( je ferai du Couté et du Boudaud). . Le 23, il y aura concert des amis d’Orléans “Le p’tit crème” qui fêtent les 30 ans du groupe  Toutes réservations se font à l’office du tourisme mais elles ne sont pas encore ouvertes.

      Le 13 Novembre je serai au Bignon (44) et il y a de grandes chances que d’autres dates s’insèrent ou se rajoutent à celles-là. Précisions à venir…

      Je vous propose aujourd’hui deux chansons de Richard Desjardins Le Québec est venu à moi par Félix Leclerc et gilles Vigneault . J’adore le climat (des chansons !) et Desjardins est très actif dans la défense des forêts et le suivi des sites miniers gigantesques en exploitation ou abandonnés.

        De mon côté, je vous mets un texte tout nouveau qui sera le dernier de mon recueil (43 poèmes et chansons ) et qui “m’explique” si je puis dire; Le recueil avance donc. Si si je vous jure ! 

       Portez-vous bien. A bientôt

Michel

Desjardins     https://www.youtube.com/watch?v=EVmpVTJF7c0&list=RDMM&index=6&ab_channel=defriche85

Desjardins    https://www.youtube.com/watch?v=9BHfrAjMMkw&ab_channel=wch1zp1nk

                              Le dictionnaire

           Je n’ai jamais vu mes parents danser. La guerre était trop proche, la joie, trop loin. Dans les prés, les ornières d’engins allemands, trop lourds, résistaient encore au piétinement de vaches trop maigres. Trop maigres, aussi, les bonheurs : une noce de temps en temps, des baptêmes, beaucoup. Et puis, le travail, le travail dès l’enfance.

        Le soir, au cours d’interminables égrènements de chapelets, (Régentés par une grand-mère veuve de guerre depuis 1915) nos prières profitaient du transport gratuit des fumées de l’âtre pour économiser le peu d’énergie de nos croyances primitives. Nous en attendions des retours quand même ! Bon. Le tirage de la cheminée semblait efficace, ce qui était préférable… dans un sens.

         J’ai peu appris, j’ai su quand même. Des bribes, des morceaux d’histoires, des chansons. J’ai adoré la ferveur des poètes. J’ai lu (beaucoup) mais j’ai retenu davantage le contenant que le contenu : la forme, la couleur, l’odeur des mots et le goût qu’ils me laissaient dans la bouche. J’ai mis tout ça dans mon ventre. J’écris avec mon ventre.

       Puis, j’ai pris la parole, volé presque, moi, le taiseux de nature et de profession. J’ai bravé  certains déterminismes comme celui de cette définition contenu dans un  dictionnaire des années 1900 : « Paysans : Sorte de gens rustres et grossiers habitant les campagnes ! »

       J’habite la campagne. Pour le reste, c’est vous qui voyez…

3 réflexions sur “Michel Boudaud: billet N°23

  1. La prose de Michel, comme ses poèmes et ses chansons, toujours un régal. En réponse à sa dernière définition du paysan, celle extraite du livre de Jacqueline “Paysannes sur la côte d’Azur”, elle-même puisée chez La Bruyère : “L’on voit des animaux farouches, des mâles et des femelles répandus dans la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible; ils ont comme une voix articulée et, quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine et, en effet, ils sont des hommes. ”
    Charmant, non ? Bref, lisons le livre de Jacqueline, un fort démenti à La Bruyère.
    Salut Michel, tes billets nous vont droit au cœur.

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