Intervention à l’École du Rouret (06)

La petite ville du Rouret, près de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, qui compte 4100 habitants, organise chaque année une fête du livre. A cette occasion quelques auteurs sont invités à aller à la rencontre des élèves de l’école primaire.

C’est ainsi que j’ai répondu à l’invitation de 2 institutrices le 5 mai, pour présenter mon livre Paysannes sur la Côte d’Azur à une classe de CM1 puis de CM2.

Avec l’accord des enseignantes, j’en ai profité surtout pour présenter l’AEAP en racontant aux enfants la longue histoire des écrivains et artistes paysans autour de quelques axes :

  1. De tout temps l’homme en contact avec la nature l’a sublimée par l’art : gravures rupestres, sculptures, contes, chants, etc.
  2. Jusqu’à la fin du XIXème s. le paysan était pourtant souvent considéré avec mépris, comme un être rustre, inculte, ignorant: « L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes ; ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racine : ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé. » Jean de la Bruyère, Les Caractères (1688), De l’homme
  3. En 1881 et 82, les lois de Jules Ferry rendent l’école gratuite et obligatoire. Les enfants de paysans sont obligés d’apprendre à lire et à écrire, en plus de leur travail aux champs.
  4. 20 ans plus tard, un fils de paysans, Emile Guillaumin, écrit la biographie de son voisin, vieux paysan ayant toujours travaillé la terre. Le livre, intitulé La Vie d’un simple remporte un franc succès et il est nominé au Prix Goncourt.
  5. 40 ans plus tard, pendant la 2ème guerre mondiale, un fils de paysan, Jean Robinet, fait prisonnier et envoyé dans un camp de travail en Allemagne, nostalgique de son village, se met à écrire sur des cartons d’emballage. Le soir il lit ses textes à ses codétenus qui boivent ses paroles avec émotion. Au retour il présentera Roman des chevaux de labour au concours d’écriture Sully-Olivier de Serre et obtiendra le premier prix.
  6. Jean Robinet, Emile Guillaumin et quelques autres écrivains paysans se rencontrent et décident de s’unir pour faire connaître leurs œuvres, boudées par le monde de l’édition habitué à promouvoir des intellectuels mais pas des manuels. Une première association se crée mais ne dure pas. Elle sera relancée en 1972 sous sa forme actuelle.
  7. Parmi les diverses manifestations de l’AEAP j’insiste sur le concours d’écriture que nous avons initié au lycée agricole de St-Maximin la Sainte Baume, en lisant 3 ou 4 poèmes d’élèves.

L’intérêt de cet historique m’avait paru évident. Il s’agissait de montrer l’importance de l’école mais aussi de donner aux enfants confiance en eux-mêmes en leur montrant :

  • Qu’il n’est pas nécessaire d’être un.e brillant.e élève pour savoir s’exprimer
  • Que chacun.e a des choses à dire
  • Que chaque vie, aussi simple soit elle, est un roman susceptible de provoquer l’intérêt dès qu’on partage ses émotions
  • Qu’écrire n’est pas une corvée, ni une obligation, mais un plaisir

Puis j’ai dit quelques mots sur mon livre et sur le plaisir que j’avais pris à l’écrire.

Et j’ai répondu à leurs questions.

J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel succès. Tous les bras se levaient en même temps. Plusieurs m’ont dit que cette histoire était passionnante et qu’ils allaient essayer d’écrire, eux aussi. Et leurs remerciements chaleureux furent très émouvants.

Faire sortir le paysan des clichés, donner une image positive de la ruralité, transmettre l’envie d’écrire, n’est-ce pas la vocation de notre association ?

Jacqueline Bellino

Les micocouliers de l’école du Rouret

La bibliothèque d’Alizay nous informe:

MessageBonjour, le 24 septembre prochain aura lieu la fête du livre d’Alizay dans l’Eure , « Des livres et vous ». Cette année l’intitulé de notre fête du livre sera « Culture & Culture », le but étant d’associer la mise en valeur de la transmission littéraire du savoir de la terre et la terre avec ses enjeux.
Pour cette occasion nous proposons aux auteurs qui le souhaitent de bien vouloir nous contacter afin de participer de 10h à 17h le samedi 24 septembre 2023, à ce rendez-vous . Nous avons pour objectif de promouvoir les auteurs et leurs œuvres, pour cela nous mettrons un stand et un espace dédicace à disposition.
Nous ne demandons aucune participation financière aux auteur.e.s présents et un repas sera assuré sur l’heure du midi. Merci d’avance pour votre réponse et n’hésitez pas à partager cette information autour de vous.
Téléphone: 0235239408
Courriel: bibliotheque@alizay.fr

Le billet N°28 de Michel Boudaud

Bonjour à tous


J’ai procrastiné beaucoup pour faire ce billet ( Ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire faire par les autres le jour même ! ) Non, je ne peux me défausser, car je fus très touché par le décès de Philippe Forcioli, le 16 février et je voulais juste vous parler de lui. Nous étions assez proches, alors, touché forcément ! 

    Nous nous connaissons depuis 1980 et un certain stage « chanson » à la Ste Baume en Provence, avec 180 stagiaires et des animateurs comme Michèle Bernard, Bernard haillant, jacques Bertin et tant d’autres, sous la houlette de Pierre-Georges Faruggia. Philippe y a donné un concert et je fus ébloui par tant de simplicité, de poésie, de lumière et de tendresse. Je me suis débrouillé pour m’en faire un « grand frère » aux côtés de Julos Beaucarne et de Jacques Bertin. J’ai bon goût, n’est-ce pas? Moi, le pauvre petit paysan vendéen. ( quatre étages de pléonasmes !)

Avec Philippe, nous ne nous sommes pas vus , longtemps : J’avais la ferme en Vendée, lui était assez fidèle au sud, à la montagne  « C’est au plus près de la source que l’eau est la plus pure! « 

Puis, il est venu chanter par chez nous, et voilà .J’ai partagé plusieurs  scènes avec lui et il m’a 

offert une jolie préface pour mon dernier recueil qui est encore chez l’imprimeur. Il ne verra donc pas l’ouvrage finalisé . J’en suis désolé. 

      Parmi tous ses disques et livres, je vous recommande le triple CD qu’il a fait avec les poèmes de René-Guy Cadou (avec le concours de Bach ! avec Clara Saussac au piano) et parmi ses spectacles, j’ai adoré celui qu’il faisait avec les chansons de Brassens… contées ! Un régal ! 

     Je vous propose deux « présences » de Philippe, une en vidéo à propos de Brassens, et une très belle chanson que je chante quelques fois en fin de concert : « Il ne restera de nous « 

Merci Philippe.

       Malgré cela et peut-être pour cela, je serai en concert ce samedi 13 Mai  à 20h30

            A la salle des Fêtes de Néré (Charente Maritime, près de St Jean D’Angély)

         Réservations possibles près de Michel Mazouin de  « Cap Saintonge »

                               05 46 58 26 31

       Je vous ajoute aussi un de mes derniers poèmes avant que vous ne le lisiez ( c’est un premier épandage! ) dans mon recueil  » Sous l’écorce » 

 A bientôt

Michel

     Je sais

Je sais les mots qu’il faut

Pour déshabituer mes lèvres

Des baisers pourpres.

Je sais des mots tièdes comme «amitié»

Insipides comme  «suffisance».

Je sais des mots à sang froid

Qui tombent vite au sol

Avec des sifflements venimeux.

Je sais les mots mais mon souffle,

En passant ma gorge nouée,

Parvient encore à réchauffer

Des conversations.

Je sais des mots enivrés de flouve odorante

Que le vent arrache au fenil de mon enfance.

Je sais des mots qui consolent

De n’avoir rien à dire.

Je sais les mots.

Je sais les silences aussi.

Michel Boudaud

Jean-Paul Sozedde en dédicace

Les éditions La Galipote communiquent :

Jean Paul Sozedde dédicacera dans le Puy-de-Dôme ses deux romans sur l’Auvergne dans la Révolution : « Jeanne, une bergère auvergnate dans la révolution » et « Adélaïde et les chouans auvergnats » :
– Le vendredi 19 mai de 10h à 12h aux Caves de l’Abbaye à Chauriat
– Le vendredi 19 mai de 16h à 18h à la librairie Librairie Trenslivre à Thiers
– Le samedi 20 mai de 10h à 12h à la librairie Librairie Tout un Monde à Ambert
Pour en savoir-plus sur l’auteur : https://www.lagalipote.com/…/les…/jean-paul-sozedde/

Geneviève Callerot a 107 ans

Elle vient de fêter ses 107 ans en famille. Notre doyenne nous fait savoir qu’elle est très touchée par notre « gentillesse et notre fidélité » ainsi que par le désormais traditionnel bouquet de pivoines que nous lui faisons parvenir chaque année depuis ses 100 ans.

Nous lui souhaitons une bonne santé pour pouvoir encore longtemps profiter de son beau domaine de Dordogne dont l’AEAP garde un si bon souvenir. Bon anniversaire Geneviève.

Bon anniversaire Geneviève

Elle a encore eu dernièrement les honneurs de la presse dans M Magazine du Monde avec cette belle photo. https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/05/03/paysannes-d-alexis-vettoretti-ce-fut-un-choc-de-decouvrir-qu-une-realite-sociale-d-hier-etait-la-sous-mes-yeux-vivante_6171855_4500055.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3b_w2ka2Fo7EI5biTTxz64VJu5YM4AWy6pvvEcGxoN29Nuxj9WiqUAxZo#Echobox=1683086769

Geneviève est née à Paris en 1916. C’est en 1920 qu’elle s’installe à St Aulaye, en Dordogne, avec ses parents est ses 4 frères et sœurs : « Les terres étaient moins chères en Dordogne. » Sa mère lui fait l’école à la maison et à 23 ans, elle entre dans la JACF (jeunesse agricole catholique française) et obtient un diplôme. « Je n’ai pas choisi d’être paysanne mais je n’ai pas choisi autre chose. » En 1943, elle se marie et a 3 enfants. Deux de ses fils reprennent les terres à leurs 20 ans, à 40 ils arrêtent pour faire autre chose. Elle écrit son premier livre en 1980 en regardant les vaches, « Les cinq filles du Grand-Barrail » « J’ai été heureuse d’être paysanne en ce temps-là, nous étions utiles. »

« Goûtons Couté » nous invite…

…A son prochain spectacle. Notre adhérent Phil Aladenise serait heureux d’y retrouver quelques-uns d’entre nous, rencontrés à Plaisance.

Prochain spectacle

Nos rencontres :  Gaston Couté, poète Beauceron pétri d’humanité et de liberté. Ses écrits, témoignant de la vie libre et entière qu’à vécue cet homme particulier entre deux guerres (1870 et 1914/1918). Des hommes et des femmes musiciens et chanteurs amateurs, passionnés.

La compagnie Courant d’art, vous propose, né de cette fusion son spectacle Goutons Couté. A travers une ambiance cabaret,  elle vous permet de re-découvrir ou de découvrir la vie de G.Couté. Auteur et poète écrivant si juste, sur la société, ses codes, les institutions, le pouvoir, ceux qui possèdent, ceux qui n’ont rien, l’injustice, le nationalisme, l’hypocrisie….

La Compagnie Courant d’Arts se compose de neuf chanteurs et musiciens amateurs prenant tous plaisir à jouer et chanter, tour à tour ou ensemble, à l’aise (ou pas) dans leurs costumes rétros.

En bref, un plaisir auditif et visuel pour tous les goûts. 

Teaser : https://youtu.be/0UgNWZN0z3o

Vous trouverez en annexe la fiche technique, un contrat de cession et un dossier de presse

Dans l’attente de faire découvrir notre spectacle aux spectateurs de votre région,

Recevez nos salutations cordiales.

Une nouvelle rubrique sur le site Internet de l’AEAP

Intitulée « Infos pratiques » et accessible par l’onglet « L’association », cette rubrique se propose de partager « tuyaux » et conseils entre adhérents écrivains et artistes paysans.

Patrick De Meerleer l’inaugure en essayant de rendre plus accessibles les arcanes de l’édition avec un article intitulé: Publier son livre, quel parcours? https://www.ecrivains-paysans.com/infos-pratiques/

Ceux ou celles qui voudraient y publier d’autres infos dans l’intérêt collectif de l’AEAP, peuvent envoyer leur article à : aeap@laposte.net
Merci d’avance.

Pierre Koffi Alanda, un nouvel adhérent artiste paysan pour l’AEAP.

Il est maraîcher bio dans le Haut-Pays grassois après un parcours hors du commun. Ce « paysan chanteur » comme il se qualifie lui-même est aussi président de la Fédération Régionale des agriculteurs et agricultrices de la Région PACA.
Bien connu pour sa gentillesse à Agribio 06, je suis heureuse de lui souhaiter la bienvenue parmi nous,
La présidente, Jacqueline Bellino

Une nouvelle publication de Patrick De Meerleer: La Nouvelle-Amazonie

Chers ami-e-s,

J’ai le plaisir de vous informer de la sortie prochaine de mon dernier ouvrage : La Nouvelle-Amazonie, lieu de riches rencontres entre les personnages dans un futur débarrassé des nuisances de l’hyper-technologie et où la nature a de nouveau repris ses droits. Utopie, dystopie ? A chacun de se faire son opinion.

Ci-joint le communiqué de presse qui vous en dira plus.

En librairie ou par mon intermédiaire.

Merci de lui faire bon accueil.

Bien amicalement

Patrick De Meerleer

Mobile : 06 49 28 76 82

Marcel Marloie sur Agridemain

Agridemain vient de consacrer un bel article sur la publication du dernier ouvrage de Marcel Marloie: La Liberté en héritage. https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fagridemain.fr%2Fpaysans-la-liberte-en-heritage%2F%3Ffbclid%3DIwAR1ukxOfYbzzypTl-wJUdBUWwFzzB0DTslljGL4ZVV7W1eApuXikld8TJJQ&h=AT1re8xUgpad-RGGulJ7N4hO_uh1JOlnZ8dm1OMgb6ZQ7X6E-KsNe4o3n2x-ecpGs5Q9wVbyMiX-8hTH5jhIT-kmvbce8JPu1vO8HWoHw6OBQ_faz8WhQRz4KKvY2SZ3d1ac&__tn__=-UK-y-R&c[0]=AT2zy4y6iQK6UCqEuV2Kt7xteJqRhAD6b93Gl7GlFnHMZGFCLX–edutfgDA1id9InyKF_Oiy3QLeRUSl5an9o-oXkdPZLC2aXBesQ5s42aeV8byqEI0GWSOpEQx-CaP3qqShRS6w9fvWUDGyqwJEDee64ktzqSy7-0tESQUKHb-nP7lR-xko5swOo2n6b9C93DNgV1UsQ

Un nouveau prix pour Patrick De Meerleer

Sa pièce de théâtre, Le Clavecin, écrite en 2013 et présentée au prix « Arts Littéraires » cette année, a reçu une mention spéciale du jury.

« De quoi redonner vie à une lointaine création. Excellente manifestation littéraire à Saint-Orens ce samedi grâce à une association de passionnés de poésie, romans, nouvelles… et théâtre donc. » nous dit-il.

Félicitations Patrick!

Marcel Grelet à l’honneur dans « Ouest-France »

Il sera au Printemps du livre de Montaigu. En attendant, un article du journal Ouest-France lui est consacré pour présenter ses nombreux livres, dont chaque sortie crée l’évènement.

Bravo Marcel et surtout… continue à nous enchanter.

https://www.ouest-france.fr/culture/livres/printemps-du-livre/avec-lecriture-il-faut-etre-humble-note-marcel-grelet-habitue-du-printemps-du-livre-dc6156b2-c270-11ed-88ce-5eefbb0a1a52

Vient de paraître: « La Liberté en héritage » de Marcel Marloie

Les Editions de la France Agricole, viennent de publier La Liberté en héritage, de Marcel Marloie.
Il faut absolument lire l’article en dos de couverture de ce livre, signé Camille Atlani, directrice de la collection TerrAgora. Il vous donnera envie de découvrir ou de mieux connaître cet auteur discret, résolument tourné vers l’avenir.

L’AEAP au Salon de l’agriculture à Paris

Une délégation de l’AEAP s’est d’abord réunie le vendredi 3 mars dans les locaux d’Agridemain, dans le 17ème, afin de définir ensemble les orientations de l’association: Norbert Doguet, Claude Chainon, Patrick De Meerleer, Daniel Esnault, Marcel Marloie, Michèle Buc, Jean-Luc Gonin et Jacqueline Bellino ainsi que Jacques et Marie-Mad Chauvin en visio-conférence.

L’après-midi s’est tenu un conseil d’administration avec les membres présents le matin plus Gérard Ghersi en visio-conférence. A l’issue duquel nous avons été rejoints au restaurant par notre adhérente Maryse Degardin, du Réseau CIVAM

Le lendemain, samedi 4 mars, deux tables de dédicace ont été mises à notre disposition par le stand du Mouton Vendéen, dans un Hall 1 envahi par une foule dense.

Patrick De Meerleer et Jacqueline Bellino sur le stand du Mouton Vendéen

A midi, comme chaque année nous avons été invités à saucissonner dans la « cabane » de l’éleveur porcin Alain Petiot: Toujours une occasion de faire de belles rencontres.

Daniel Esnault, Alain Petiot et ses invités
Claude Chainon, Marcel Marloie, Michèle Buc, Jacqueline Bellino, Titouan Nicol et Daniel Esnault

Le lundi nous avons été invités à présenter l’AEAP sur le stand d’Agridemain où nous avons été chaleureusement accueillis par son directeur Gilles Maréchal et par Claude Richard, responsable de la communication. Une occasion de nouer des liens intéressants avec de nombreux visiteurs, de débattre sur l’avenir de l’agriculture avec le public et… de déguster d’excellentes préparations culinaires concoctées par le chef Jean-Luc Buscaylet. Nous ne manquerons pas de diffuser les interviews lorsqu’ils nous parviendront.

Débat sur l’avenir de l’agriculture sur le stand d’Agridemain
Marcel Marloie, Claude Richard et Daniel Esnault

Au fil des rencontres et des échanges des projets ont pris forme, qui ne demandent qu’à se concrétiser. Forts de cette synergie, nous allons maintenant nous y employer.

Vient de paraître, de Chantal Olivier: « Chemin faisant » tome 2, préfacé par Rose-Marie Lagrave

Ce recueil de poème est un vrai bijou. Nous y découvrons des textes inédits de notre présidente d’honneur, où l’on retrouve la sensibilité à fleur de peau que nous lui connaissions déjà, accompagnés de dessins discrets qui subrepticement nous élèvent tout là haut, sur les Hauts coteaux de Nuits-Saint-Georges, à Concœur et Corboin.

Rose-Marie Lagrave, dans une préface fort émouvante, arrache la paysanne à la terre qui lui colle aux pieds pour nous la faire apparaître fluide, transparente, cristalline, évanescente, subtile, à la fois forte et fragile, ancrée sur terre et aérienne, par des mot puissants, des phrases fortes que seule une amitié profonde a pu lui dicter. Je citerai: « Les poèmes s’éprouvent, se savourent, se distillent avec délice, et restent si souvent imprimés qu’on les transporte en soi, mais en précieux silence. »

Chantal Olivier a passé sa vie à donner sans compter. L’AEAP le sait bien. Ce nouveau présent est un chef d’œuvre.
Merci Chantal, merci Rose-Marie.

« Une conversation », par Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave

Rose-Marie Lagrave, qui fut fondatrice de notre association avant de devenir directrice de l’EHESS, vient de co-signer un livre avec Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature, aux éditions de l’EHESS: Une conversation.

Un article de L’OBS vient de présenter cette publication d’échanges qui ne sauraient laisser indifférents les écrivains et artistes paysans que nous sommes. En attendant de lire avec grand intérêt cette « conversation » voici l’article de Xavier de la Porte: Trahir sa classe ou la venger.

Le monde de l’oléiculture en deuil.

Jean-David, fils d’André Pinatel, ancien président de la Chambre d’agriculture PACA, et frère de Christian (expert international en huile d’olive), a trouvé la mort dans un accident de montagne.
La famille Pinatel exploite le Domaine Salvator, aux Mées, dans les Alpes de Haute-Provence, qui a obtenu avant-hier sa énième médaille d’or au Concours Général du Salon de l’agriculture pour son huile d’olive AOP.

André avait participé au congrès AEAP 2011 de Menton où il s’était déplacé pour nous donner une conférence sur l’agriculture en Provence.
Nous présentons nos plus sincères condoléances attristées à cette famille cruellement touchée.

L’AEAP : Quelle identité pour quel devenir ?

Chers adhérents,

A partir de la conférence de Rose-Marie Lagrave à Plaisance (congrès 2022), que vous êtes invités à relire sur notre site, nous avons décidé de nous réunir afin de réfléchir ensemble pour définir les orientations de notre association.

Cette rencontre aura lieu le 3 mars de 9H30 à 13H à l’adresse suivante :

Agridemain, 19 rue Jacques Bingen 75017 Paris – métro Villiers.

Elle sera ouverte à tous les adhérents qui souhaiteront y participer.

Nos questionnements porteront sur les points suivants :

Le Manifeste de Laragne de 1975 est-il encore d’actualité ?

Différences et points communs entre:

  1. Les paysans de 1972 et ceux de 2023
  2. Les écrivains-paysans de 1972 et ceux de 2023.

Qu’est-ce qu’un écrivain-paysan aujourd’hui ? Qu’est-ce qui le distingue des autres écrivains ?

Quelle est notre identité ? travail de la terre, attachement à un terroir, transmission d’une mémoire collective, objectifs communs (privilégier une agriculture respectueuse de l’environnement, encourager les rapports ruraux/citadins etc.) ?

Comment avoir plus de visibilité ?

Comment attirer les jeunes générations ?

Quelles actions mettre en place ?

Si beaucoup ne pourront se rendre à Paris pour le Salon de l’agriculture, chacun d’entre vous peut nous faire parvenir par écrit une ou plusieurs idées qui pourraient alimenter nos travaux par mail à l’adresse :

aeap@laposte.net

Merci d’avance

Avis de décès

Nous venons d’apprendre avec tristesse le décès de notre adhérente poétesse Elyane Gastaud, à l’âge de 88 ans.
Elle s’est éteinte le 9 septembre dernier. Surpris de rester aussi longtemps sans courrier postal de sa part (elle fuyait téléphones et ordinateurs), nous avons dû faire une recherche Internet pour trouver l’information car aux dernières nouvelles, elle cultivait toujours son jardin dans le lieu retiré de l’Ardèche où elle vivait une partie de l’année pour y puiser son inspiration.

A sa famille l’AEAP présente ses condoléances attristées.

Elyane Gastaud


Salon de l’Agriculture

Invitation

L’AEAP invite ses membres à participer au prochain Salon de l’Agriculture les 3, 4 et 5 mars 2023.
Que ceux et celles qui souhaitent y participer se fassent connaître au plus tôt auprès de la présidente.

Le 3 mars nous réunira dans les locaux d’Agridemain, 19 rue Jacques Bingen 75017 Paris – métro Villiers.

 De 9H30 à 13H : débat ouvert à tous nos adhérents sur le thème : L’AEAP : quelle identité pour quel devenir.

A partir de la conférence de Rose-Marie Lagrave à Plaisance (congrès 2022), que vous êtes invités à relire sur notre site :

Nous essaierons de répondre à ses remarques :

  • Et si vous aviez raté le tournant des écritures de l’agriculture paysanne et écologique ?
  • …travailler pour chercher et définir collectivement une écriture littéraire paysanne reconnaissable par sa singularité.

Afin de revoir et d’actualiser le Manifeste de Laragne de 1975.

Vous pouvez dès à présent y réfléchir afin de préparer vos propositions.

De 14H à 17H : Conseil d’administration

Le 4 mars : l’AEAP disposera de tables de dédicaces sur le stand du Mouton vendéen. Chaque auteur devra amener ses propres livres.

Le 5 mars : Nous serons invités à présenter nos dernières parutions sur le stand d’Agridemain. Hall 4 (institutions)

Bonne année 2023

Meilleurs vœux de bonne année à tous les membres de l’AEAP ainsi qu’à leurs familles, leurs amis et lecteurs.

En 2023 nous ne pourrons pas arrêter le cours du monde, ni la canicule, ni les guerres et virus, ni la pollution de notre planète et des esprits malveillants. Mais notre devoir à nous, artistes et écrivains paysans, reste d’éveiller les consciences, de témoigner de notre rapport charnel à la Terre et de semer l’espoir d’un avenir meilleur.

Notre bulletin annuel Le Lien des écrivains et artistes paysans est actuellement sous presse et il vient d’être mis en ligne sur notre site où vous pouvez le consulter :
https://www.ecrivains-paysans.com/wp-content/uploads/2022/12/2023_01_leger.pdf

Par solidarité avec tous les peuples opprimés, il arbore cette année les couleurs de l’Ukraine qui sont celles du blé et du ciel. Puissent l’Or et l’Azur nous inspirer dans nos créations en nous orientant vers ceux qui souffrent.

Votre présidente vous remercie chaleureusement de votre participation et espère que cette année 2023 nous permette de nous retrouver nombreux autour du programme alléchant préparé par votre conseil d’administration.

Bonne santé à chacun.e d’entre vous

Jacqueline Bellino

Communication de Charles Briand

Les images de couverture et 4ème de couverture insérées sous Word ne sont pas prises en compte par le logiciel WordPress et n’ont donc pas pu être reproduites ci-dessous. Il en est de même pour leur insertion sur le site.

Charles BRIAND

3 rue des Praalats

10700 ARCIS sur AUBE                                                                   le 20 Décembre 2022

03-25-37-00-10

charlesbriand@sfr.fr

Bonjour à vous,

                          Tant il est vrai qu’il faut parfois se donner du mal pour transformer l’or en barre et en obtenir trois livres au kilo. (Sérieux s’abstenir).

Lors de notre dernier congrès de fin Août à Plaisance du Gers en Gascogne, en discutant avec les uns et les z’autres… je me suis rendu compte que nombre de livres de nos collègues écrivains paysans ont été produits à compte d’auteur. Et pourquoi pas ?

Sauf que moi, depuis une trentaine d’années je suis publié par les éditeurs. Et j’ai eu la chance de voir certains de mes livres passer par France Loisirs, le Livre de Poche et autres clubs, pour des tirages nationaux… z’intéressants. Sauf…

Sauf que depuis quelques années, force m’est de constater que les éditeurs sont devenus timides. A moins que mes écrits ne soient plus intéressants… pour eux. Ils m’ont donc refusé et renvoyé plusieurs de mes manuscrits. Même si j’en ai re écrit un qui a finalement été publié voilà quelques années. Les autres ?…

Et puis, lors du congrès à Plaisance du Gers je me suis rendu compte que j’étais pratiquement le doyen de la bande. Et que, à 86 ans je n’allais pas vers une amélioration de mes records. Sinon plutôt vers une destinée qui nous attire tous. In-exo-ra-ble-ment.

Tout compte fait, j’en suis arrivé à penser que je n’ai plus rien à attendre. Et que moi aussi, dans la mesure où j’en ai les moyens, je peux sans doute sortir quelques livres à mes frais. S’ils ne sont pas publiés au niveau national, tant pis. J’essayerai d’en vendre quelques uns. Et puis s’ils restent là, quand moi je vais partir, mes enfants (5) les petits (7) les arrières (5 pour l’instant…) se les partageront.

 Alors j’ai décidé de transformer mes lingots stockés plein la maison… en livres qui pourraient intéresser ceux qui m’ont suivi depuis une trentaine d’années. Ce sera beaucoup plus facile d’utilisation. Et puis sortir trois livres au kilo ce sera avantageux pour tout le monde. Et ça rendra hommage à ce personnage qui voulait savoir… il y a 25 ans :

– Monsieur BRIAND, ces livres vous en avez vendu combien de tonn-nne-nes ?…

C’est ce jour-là que je lui ai fait savoir que pour les expédier, dans un poste livre limité à un kilo je pouvais en mettre trois. Et que le Cherche Midi Editeur venait de me faire savoir qu’il s’en était vendu…300.000. C’est l’un des directeurs ( ?) du « mossieu » qui répondra à sa question… avec autant de finesse qu’elle avait été posée :

– Monsieur le Président, 3 livres au kilo, trois cent mille exemplaires, cela fait très exactement cent tonnes.

Merci Seigneur… Le ridicule ne tue pas.

Alors voilà, sans vouloir les vendre par trois, je me suis quand même débrouillé pour en faire imprimer plusieurs. Persuadé qu’ils auront autant de valeur littéraire que ceux qui ont été publiés par les éditeurs dans le passé. Cf. les centaines de courriers de mes lecteurs…

Je vous propose de prendre connaissance de trois présentations. Et pourquoi pas de m’en faire les critiques. Ou de me montrer votre intérêt.

Je sais bien, les livres, pas plus que les lingots… ne suivront mon cercueil mais je suis persuadé que lire trois livres… ça vous intéressera plus que l’arrivée d’un hypothétique lingot de mon stock d’or. D’autant que je ne sais plus où je les ai planqués.

En attendant puis-je vous souhaiter de bonnes fêtes de Noël, en famille. Avec un démarrage de l’année 2023 aussi à l’aise que vous pouvez l’espérer.

Charles BRIAND

L’AUBE SE LÈVE EN CHAMPAGNE

Ce livre est le tome 3 de la saga : « La guerre du Champagne »

dont le tome premier paru voilà dix ans « LE BATAILLON DE FER » a reçu le Prix du Conseil Général de l’Aube en 2012.

Il a été suivi du tome 2 « L’AUBE VA-T-ELLE SE RELEVER ? ». où l’on va assister à la prise de conscience des jeunes vignerons de l’Aube désireux de se relancer à produire du Champagne.

Jusqu’au retour d’Algérie d’un jeune héritier qui va se prendre à défricher les savarts pour replanter (comme l’y autorise la loi de 1927) les vignes détruites jadis par le phylloxera.

L’AUBE SE LEVE EN CHAMPAGNE

ON A DU FAIRE AVEC

PROFESSION CONSEILLER AGRICOLE

Un nouvel adhérent pour l’AEAP: Jean-Paul Abadie

Jean-Paul Abadie nous vient tout droit des Pyrénées, plus exactement du plateau de Lannemezan, oh, pardon! de Campistrous. Après un parcours hors du commun, il connaît actuellement un grand succès dans toute l’Occitanie avec son livre Jean, le dernier paysan face aux Pyrénées qui traite d’un sujet ô combien d’actualité et pas seulement dans sa région: l’abandon de l’agriculture.
Je vous invite à faire sa connaissance sur sa page de notre site: https://www.ecrivains-paysans.com/staff/jean-paul-abadie/ . Vous y trouverez également de nombreux articles et interviews le concernant.

L’AEAP est fière d’accueillir ce nouveau membre à qui nous souhaitons la bienvenue parmi nous.

Jean-Paul Abadie (à droite sur la photo) ce dimanche au Marché de Noël de Madiran où il n’est pas impossible qu’il ait goûté au fameux Pacherenc…

Billet N° 26 de Michel Boudaud

 Bonjour à tous

     J’espère que vous pouvez vous réchauffer les uns les autres et vice-versa! Ici, vive la chaudière à bois et le chien aussi mais moins…

     Bon, je suis de retour de mon escapade à Lutèce, il y avait longtemps que … Ah! On me dit dans l’oreillette que désormais, ça s’appelle Paris! Bon, quand je vous disait que ça faisait longtemps! Donc, nominé pour le prix « Arthur Rimbaud », je suis allé voir si j’avais transformé l’essai, mais non. C’est ma chanson « Bois flottés » qui avait été sélectionnée (sur 1100 poèmes)

Je n’ai pas eu de prix, mais comme me l’a fait remarquer l’ami Piton Jean-Michel: « Un poète, ça n’a pas de prix! ». Merci Jean-Michel et bien vu! 

     La remise des prix se déroulait dans les luxueux salons du Cercle des armées. Pourquoi pas? 

Cela se passait au cours d’un repas et en plus, il y avait des animations! Je vous fait un dessin? Non! En fait, sono déficiente pour une partie des salons , aucune mise en valeur des poèmes primés qui auraient pu être lus dans une bonne sono et donc une belle écoute…Et on a eu droit à un… défilé de mode. Poétique? En grattant un peu, peut-être? Non, j’exabuse!  Lions’club omniprésent? Tournons la page.

L’anthologie sortie à cette occasion comprend une centaine de poèmes dont « Bois flottés » et ceux d’amis (Thierry Jouet, Christian Plain-Texier, Patrick De Meerleer …).

      Mon calendrier:

      Concert à Tusson (16) Vendredi 9 Décembre à 18h30 (au lieu du samedi prévu)

      En première partie Daniel Liamin avec Francie Bélliard   (Rés: 06 22 81 22 91)

      Ensuite le 3 Mars à Charroux 

      Le 11 Mars à Poitiers ( Privé)

      Et divers projets pas encore mûrs. (Notre Dame de Monts, La Roche sur Yon…)

       Les concerts récents:

       Au Bignon (44) le 13 Nov. 60 personnes et écoute impressionnante (soulignée par quelques personnes) 

       A la Roche sur Yon le 26 Nov., un peu difficile au début car les gens étaient encore à table,

après un petit coup de Border-collie et ce fut parfait!  Merci aux organisateurs.

      Mon recueil « Sous l’écorce » est en fabrication, ça me plaît bien. Bon, on va laisser quelques fautes (de goût?) pour ne pas faire d’ombre à Victor Hugo! Ben tiens!

     Ma recommandation, contrairement à mes habitudes, va vers une toute jeunette que vous connaissez sans doute, qui s’appelle Claire Pommet (Pomme de son nom de variété). C’est très rafraîchissant, pas forcément rigolo mais bien fait. Elle a l’air très simple et j’adore sa voix. Vous pouvez trouver d’autres vidéos où elle est débutante et c’est très touchant.

     De mon côté, je vous propose ma dernière chanson, toute en rimes masculines et toute en 

« ant » et « ou », Pas fait exprès au début, mais vers le 385 èm vers… Si.

Portez-vous bien

                      LA PLUIE

La pluie dégoutte les passants
Et le vent s’en va soulevant,
Les pans de ta jupe à carreaux
Quand tu descends la rue-ruisseau.
Moi, je vais à contre-courant,
Je cherche la source, d’autant,
Que je transporte sur mon dos,
De gros nuages de sanglots.
J’en crèverai, de mon vivant,
Quelques-uns, lorsque les haubans
Qui me maintiennent matelot
Auront moins de force que l’eau
Et se feront des nœuds coulants
Aux vergues du soleil couchant.
Moi, pour ne plus tomber de haut
Comme la pluie, des échafauds,
Me construirai en mon dedans,
Pour ne verser mon chagrin qu’en
Rosées d’aubes dessus ma peau,
Ondées me tissant des rideaux
Qui me cachent qu’à mes dépens,
Je nourris toujours le courant
Dont tu descends le fil de l’eau.
Résolue, me tournant le dos.

Michel Boudaud

Un article sur Michel Boudaud

Vous êtes nombreux à apprécier ses, poèmes, ses chansons, ses conseils… bref, ses billets commencés pendant le Covid et dont nous ne saurions nous passer désormais.

Mais qui est-il? Le connaissons-nous vraiment?

Je conseille à son fan-club d’en savoir un peu plus sur cette personnalité hors du commun en se rendant sur le lien: https://posevagabonde.fr/2021/10/31/j-123-michel-boudaud-70-ans-saint-hilaire-de-loulay-agriculteur-poete-chanteur/

Le billet de Michel Boudaud N°25

Bonjour à tous

         Au risque de devenir une (mauvaise) habitude, je vous fais part du décès subit, ce lundi, de Michel Bülher, chanteur suisse très attachant.  Je vous joins  « L’espoir »

        De mon côté, il y a de l’espoir puisque mon calendrier de concerts maintient sa jauge de presque deux concerts par mois en moyenne. C’est dû (j’espère !) aux bons retours venus des prestations précédentes. A  Meung sur Loire, ma deuxième partie (assurée par Bernard Joyet) était très belle, mais la première n’était pas mal non plus. C’était même écrit dans le journal avec un adjectif que ma modestie m’interdit de vous citer ici. 

                            Evénements à venir:

       Concert dimanche 13 Novembre  Au Bignon (44) à 15 H  Salle communale

       Escapade parisienne le 19 pour une « nomination » au prix international « Arthur Rimbaud »

C’est ma chanson « Bois flottés » qui a été retenue. Bon! J’en profiterai peut-être pour faire un tour au Forum Léo Ferré et voir des ami(e)s de la chanson.

       Concert (privé) 26 Novembre à la MDQ de la Vallée Verte de La Roche sur Yon

       Concert le Vendredi 9 Décembre à Tusson (Charentes) à 18H30  (Rés: 06 22 81 22 91)

Première partie poétique assurée par JDanne, Francis Bélliard et Daniel Liamin

       Par ailleurs, mon recueil « Sous l’écorce » est désormais dans les mains de Carole Poujade

pour relecture, recorrection et remise en pages. il y a plus de quarante poèmes et chansons, des photos, une préface et une postface! La totale. Je vous joins la (vraiment) dernière en vous remerciant de votre ècoute et de votre soutien.

       Je vous souhaite un bel hiver à 19 degrés ou de force!

A bientôt

Michel

                                     La vitre

                            Dans le reflet de ma fenêtre

Je me suis regardé rêver

Mais une vitre était brisée

Alors j’ai pu y reconnaître

Le chemin creux et cet automne

Qui saigne dessus la forêt,

Le vent avec son cran d’arrêt

Ne compte plus les coups qu’il donne.

        J’aperçois un soleil qui penche

              Mais je lui connais trop d’orgueil

              Pour qu’il daigne franchir mon seuil

             Et me justifier mes nuits blanches.

             J’invite Madame la  Lune

             Qui s’assoit sans plus de façons

             Sur le toit bleu de ma maison

             Mais rien, au- dedans, ne s’allume

       Au ciel, j’ai largué la grand-voile

Pour une ultime nuit d’été

Mais aucun vent n’y vint souffler

Sur aucune braise d’étoile.

Il y a du gris sur les tempes

De la maison de mon voisin

Et déja l’échelle au sapin

Afin d’y accrocher des lampes.

        Enfin, j’ai relu ce poème

        Que j’avais confié au facteur

        En espérant de tout mon cœur

        Que tu me dises que tu m’aimes

        Mais lorsque tu as lu ma lettre,

        J’ai cru voir ton doigt aussitôt

        Dessiner la tête à Toto

        Dans la buée de ta fenêtre.

                           Lors j’ai plié mon rêve en quatre

             Et dans ces images ténues

             Mon visage est réapparu

             Comme un marmouset gris dans l’âtre. 

             Si l’automne m’a tant froissé,

                           L’hiver peut se garder sa science,

                           Ses courants d’air puisque je pense

                           Que ma vitre n’est pas brisée.