Le Billet N°29 de Michel Boudaud

  Bonjour à tous(ses)

     Bon! Je m’y attendais quand même un peu: à force de l’attendre, mon recueil est enfin sorti!

Et, il me plaît  bien! Les photos de Maïté Vidiani sont magnifiques, ainsi que le travail de Carole Poujade à la relecture et la mise en page. Tout cela a pris plus de temps que prévu, mais c’était nécessaire, d’autant que j’ai rajouté quelques nouveaux poèmes qui étoffent un peu le recueil et en font un ensemble qui lui donnent une identité et une “personnalité” qui me conviennent.

    Evidemment, le décès de Philippe Forcioli qui en a écrit la préface, m’a beaucoup peiné, d’autant que Philippe ne verra pas l’ouvrage terminé. (Voir mon billet précédent du mois de Mars); J’essaierai d’aller à l’hommage qui lui sera rendu le 9 Aout dans l’Aude., à Villar en Val

      Mes concerts récents m’ont satisfait et ont plu aussi au public, d’après les retours que j’en ai :

       -Le 17 mars au temple protestant de la Roche sur Yon,

       – Le 2 avril à St Gilles croix de Vie 

       – Le 13 Mai à Néré en Charente Maritime.

Un gros merci aux organisateurs et aux publics . Maintenant, c’est plus clairsemé, à part un concert privé près de chez moi le 30 juin, il n’y a que des projets à finaliser. Mais c’est déjà bien! 

      Je vous joins l’article de Bruno Baumard dans Ouest-France qui est paru aujourd’hui; Merci à lui.

      Je vous donne rendez-vous aux concerts et à divers “salons” du livre où j’irai sans doute. 

Je vous avertirai et je note aussi tout ça sur mon site       

                              michelboudaud.e-monsite.com

Le livre est donc en vente à la presse de Montaigu, à Agora à La Roche sur Yon et chez moi:

                 9 La Boutrie-Caillaud 85600 St Hilaire de Loulay

         Un livre : 18 E + 4 E de port

         Deux et plus: Port  gratuit.

         Pour les “pas trop loin”, je peux organiser des “virées” de livraison.

Pour commander:  Courrier, SMS au 0681 330 749 ou sur mon site .

Merci beaucoup et à bientôt

Michel

L’AEAP a participé aux Journées nationales de l’agriculture des 16, 17 et 18 juin à Paris

A l’invitation d’Agridemain, un stand a été mis à la disposition de l’AEAP sur le marché de producteurs du 17ème, à Paris, ce dimanche. Une animation sur les écrivains paysans y était programmée et Marcel Marloie a pu y présenter notre association et son livre “La Liberté en héritage”.

Merci Marcel, de nous avoir représentés.

Festival du Livre de Mouans-Sartoux 2023

Du 6 au 8 octobre 2023

Une grande nouvelle: Madame Marie-Louise Gourdon, organisatrice du festival depuis 36 ans, a accédé à ma demande et elle nous accorde un stand dans l’espace Littérature (avec les libraires et les éditeurs) alors que nous étions jusqu’alors dans l’espace associatif. L’AEAP jouera donc cette année dans la cour des grands. Nous lui en sommes fort reconnaissants et la remercions très sincèrement.

Le thème 2023 vient d’être annoncé: Dessine-moi la paix

Nous ne connaissons pas encore la taille de notre nouveau stand aussi, les auteurs qui souhaitent participer sont priés de se faire connaître au plus tôt pour que nous puissions nous organiser. Merci d’indiquer titre et éditeur de votre dernier ouvrage.

D’autre part il nous faut définir au plus vite le thème de notre café littéraire, que nous choisissons toujours en fonction du thème de l’année. Merci d’envoyer vos suggestions.

Des nouvelles de Paulette Devillaine

Nous étions sans nouvelles de Paulette depuis un peu plus d’un an qu’elle ne répondait plus au téléphone.
Suite à notre dernier courrier sa fille nous a appelés.

Paulette, qui jusque là jouissait d’une énergie remarquable pour son âge, a chuté en mai 2022. Après une hospitalisation et un placement en maison de repos, elle est depuis le mois d’octobre prise en charge par sa fille à Paris mais, malheureusement, demeure alitée.

Elle vient d’entrer dans sa centième année.

En rappel, pour les adhérents les plus récents, Paulette a tenu un stand pour l’AEAP dans toutes les foires agricoles de sa région (Bourgogne), où elle proposait à la vente les livres confiés par nos auteurs, jusqu’à plus de 90 ans. Elle a participé à nos congrès jusqu’à celui de Valognes (Cotentin) en 2014.

Nous lui souhaitons une fin de vie heureuse et paisible, dans l’affection des siens.

Intervention à l’École du Rouret (06)

La petite ville du Rouret, près de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, qui compte 4100 habitants, organise chaque année une fête du livre. A cette occasion quelques auteurs sont invités à aller à la rencontre des élèves de l’école primaire.

C’est ainsi que j’ai répondu à l’invitation de 2 institutrices le 5 mai, pour présenter mon livre Paysannes sur la Côte d’Azur à une classe de CM1 puis de CM2.

Avec l’accord des enseignantes, j’en ai profité surtout pour présenter l’AEAP en racontant aux enfants la longue histoire des écrivains et artistes paysans autour de quelques axes :

  1. De tout temps l’homme en contact avec la nature l’a sublimée par l’art : gravures rupestres, sculptures, contes, chants, etc.
  2. Jusqu’à la fin du XIXème s. le paysan était pourtant souvent considéré avec mépris, comme un être rustre, inculte, ignorant: « L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes ; ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racine : ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé. » Jean de la Bruyère, Les Caractères (1688), De l’homme
  3. En 1881 et 82, les lois de Jules Ferry rendent l’école gratuite et obligatoire. Les enfants de paysans sont obligés d’apprendre à lire et à écrire, en plus de leur travail aux champs.
  4. 20 ans plus tard, un fils de paysans, Emile Guillaumin, écrit la biographie de son voisin, vieux paysan ayant toujours travaillé la terre. Le livre, intitulé La Vie d’un simple remporte un franc succès et il est nominé au Prix Goncourt.
  5. 40 ans plus tard, pendant la 2ème guerre mondiale, un fils de paysan, Jean Robinet, fait prisonnier et envoyé dans un camp de travail en Allemagne, nostalgique de son village, se met à écrire sur des cartons d’emballage. Le soir il lit ses textes à ses codétenus qui boivent ses paroles avec émotion. Au retour il présentera Roman des chevaux de labour au concours d’écriture Sully-Olivier de Serre et obtiendra le premier prix.
  6. Jean Robinet, Emile Guillaumin et quelques autres écrivains paysans se rencontrent et décident de s’unir pour faire connaître leurs œuvres, boudées par le monde de l’édition habitué à promouvoir des intellectuels mais pas des manuels. Une première association se crée mais ne dure pas. Elle sera relancée en 1972 sous sa forme actuelle.
  7. Parmi les diverses manifestations de l’AEAP j’insiste sur le concours d’écriture que nous avons initié au lycée agricole de St-Maximin la Sainte Baume, en lisant 3 ou 4 poèmes d’élèves.

L’intérêt de cet historique m’avait paru évident. Il s’agissait de montrer l’importance de l’école mais aussi de donner aux enfants confiance en eux-mêmes en leur montrant :

  • Qu’il n’est pas nécessaire d’être un.e brillant.e élève pour savoir s’exprimer
  • Que chacun.e a des choses à dire
  • Que chaque vie, aussi simple soit elle, est un roman susceptible de provoquer l’intérêt dès qu’on partage ses émotions
  • Qu’écrire n’est pas une corvée, ni une obligation, mais un plaisir

Puis j’ai dit quelques mots sur mon livre et sur le plaisir que j’avais pris à l’écrire.

Et j’ai répondu à leurs questions.

J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel succès. Tous les bras se levaient en même temps. Plusieurs m’ont dit que cette histoire était passionnante et qu’ils allaient essayer d’écrire, eux aussi. Et leurs remerciements chaleureux furent très émouvants.

Faire sortir le paysan des clichés, donner une image positive de la ruralité, transmettre l’envie d’écrire, n’est-ce pas la vocation de notre association ?

Jacqueline Bellino

Les micocouliers de l’école du Rouret