Le millier de livres des écrivains-paysans qui furent membres de l’Association des Écrivains et Artistes Paysans au cours de ces cinquante dernières années ont désormais leur page sur notre site, en sous-titre de l’onglet L’association. https://www.ecrivains-paysans.com/la-bibliotheque/
Cette page est dédiée à la remise du fonds de livres de l’AEAP à l’Ethnopôle GArae de Carcassonne qui en assure désormais la conservation, dont la convention a été officiellement signée le 14 avril dernier. Une nouvelle occasion d’en remercier le Garae: sa présidente Sylvie Sagnes, et sa documentaliste Christine Bellan.
Jacqueline Bellino et Marie-Mad Chauvin devant la mémoire de nos terroirs mise en rayons.
Le 14 avril 2022 l’AEAP et le GArae ont signé la convention qui lie les deux associations pour la gestion des livres des écrivains paysans. Un millier d’ouvrages ont été remis depuis 2019 et sont aujourd’hui accessibles et consultables à la Maison des mémoires de Carcassonne. La cérémonie organisée pour cette signature est consultable sur le lien suivant: https://us02web.zoom.us/rec/share/o2fvISL6yvqCAjK1KuCElm9p6JxpU3MjNeqRItlAa4W7cmFWwf5kCLxI8j_e6Pgb.YbMvyTyK3gP07dnH
Jacqueline Bellino pour l’AEAP et Sylvie Sagnes pour le GArae
Pour suivre en direct la signature de la convention AEAP/GARAE qui aura lieu ce soir à 18h30 à Carcassonne, il suffira, à l’heure dite, de cliquer sur « assister à la visioconférence » au milieu de l’affiche d’invitation publiée le 31 mars sur ce blog.
Lors du dernier Salon de l’agriculture Agridemain a réalisé ces interviews de Marcel Marloie et Norbert Doguet. Une belle vitrine pour notre association. https://youtu.be/4xjioP5iQvM
L’AEAP, cette année encore, y tiendra son stand. Le thème « Être humain? » rejoint tout à fait l’objectif de notre association défini par le Manifeste de Laragne en 1975. (Voir notre site) et nous y aurons donc toute notre place. Veuillez noter les dates: 7, 8 et 9 octobre. Un café littéraire permettra à nos auteurs de présenter leurs nouvelles parutions.
Chers amis adhérents et sympathisants de l’AEAP, Voici le programme de notre prochain congrès qui vous propose, en cette année exceptionnelle d’anniversaire, quatre journées pleines au lieu des trois habituelles. Il a été élaboré en concertation avec les Gersois qui nous accueilleront. Notez bien que toutes les inscriptions devront nous parvenir avant le 1er juillet puisque le lycée qui nous reçoit sera en vacances après cette date limite imposée pour notre réservation. Je vous espère nombreux. N’oubliez pas que vous pouvez y inscrire vos amis; ils seront les bienvenus. A très bientôt, Jacqueline
Un grand jour pour l’AEAP! Le 14 avril nous signerons la convention qui nous lie à l’ethnopôle Garae, à Carcassonne, pour la gestion des livres du fonds AEAP. Un millier d’ouvrages de nos écrivains-paysans y ont été déposés et sont répertoriés et consultables dans la bibliothèque du Garae ainsi que sur le catalogue Vespers en ligne. Nous espérons que nos auteurs seront nombreux à pouvoir se déplacer à cette occasion puisqu’un beau programme nous est proposé. Ceux qui en seront empêchés pourront assister à cet évènement en direct en visioconférence.
Bienvenue dans ce 21ème billet depuis le premier confinement.
Tout d’abord, le point sur mes activités « spectaculaires »: Bel accueil au concert de Vigneux de Bretagne le 19 février avec des pistes nouvelles dans cette région.
Concerts à venir: – Vendredi 1 Avril à 19h30: « Le grain de sel » ( Café associatif) – 6 Grand-Rue – 86600 CELLE L’EVESCAUL ( C’est près de Poitiers). Vous pouvez réserver par SMS à mon N° 0681 330 749 – Dimanche 8 Mai à 15 h: Chez Christine Bedon – 5 Le Luc à Verrines sous Celles – 79370 Celles sur Belle, à l’occasion d’un marché « Artisanes créatives ». Réserver au 06 84 28 52 68
D’autres concerts sont en projet, dont ceux, annulés en 2020…
Par ailleurs, les disques EPM, sous l’égide de Michel Kemper , viennent de sortir un double CD (28 titres) avec des textes de Gaston Couté mis en musique et interprétés par différents artistes. J’y suis donc, avec « La Tomobile » enregistrée sur « A suivre les bords du canal » (2015). www.epmmusique.fr
Le nouveau recueil ! A part le fait que je rajoute toujours de nouveaux textes, la pagination est bien avancée, une préface très belle m’a été offerte par l’ami Philippe Forcioli et un éditeur spécialisé dans le domaine de la poésie semble intéressé ! Affaire à suivre…
Je vous joins un de mes derniers textes écrits qui sera la premier dans le recueil: c’est « Discret »
Dans la continuité de celle du billet précédent, je vous recommande une longue interview de Gilles Vigneault, là, il a presque 90 ans et c’est très beau.
Voilà, je vous souhaite d’aller bien malgré… et … et …
Notre vice-président Claude Chainon vient de publier un nouveau livre: Dis-moi Grand-père, dans lequel il « a interrogé sept générations successives, balayant quasiment deux siècles de l’histoire d’une famille, abordant différents aspects des trajectoires de chaque époque. »
Nous souhaitons de nombreux lecteurs pour ces « petites histoires qui font la grande histoire ».
En couverture, un tableau d’Hervé Treuil, peintre paysan
Le 12 mars ont été célébrées les obsèques de notre ami Jean Mouchel à Noyers Bocage. L’AEAP y a été représentée par Jean-Réby Fayard dont vous trouverez ci-dessous l’intégralité de son témoignage lu à l’église:
« Je suis Jean REBY-FAYARD mandaté par 2 organismes pour évoquer Jean MOUCHEL
1- AFDI pour Agriculteurs Français et Développement international
Nous avons été Robert DUCLOS- Jean MOUCHEL et moi-même les artisans de cette création qui s’est faite en trois temps : 1973- lancement par lui de l’opération aide au sahel par les paysans français touchés par la détresse de la grande sécheresse en Afrique. La question était comment aider ? C’est là que l’expérience d’une autre région : Rhône-Alpes a facilité les choses pour trouver les agriculteurs africains paysansles ONG qui pouvaient faciliter la tâche. 1974 une mission conduite par Jean MOUCHEL et moi-même a permis de jeter en Afrique les premiers jalons. 1975 AFDI était créée sous notre impulsion avec comme fondateurs officiels les 4 grandes OPA. Depuis ROBERT et JEAN ont été avec moi les premiers responsables, AFDI fêtera en 2025 son 50è anniversaire de liens de Paysans à Paysans.
Nous nous sommes retrouvés, tous les 3 ensuite, à l’Association des Ecrivains er Artistes Paysans, dite AEAP du fait de notre passion pour l’écriture. Notre Présidente Jacqueline BELLINO m’a demandé de lire de sa part la communication suivante*
2- AEAP sa présidente Jacqueline BELINO s’excuse, de ne pas être là. Elle se trouve retenue dans sa Provence natale, voici son texte:
« L’Association des Ecrivains et Artistes Paysans a toujours été fière de compter dans son conseil d’administration une personnalité telle que Jean Mouchel, qui a assumé tout au long de sa carrière de hautes responsabilités syndicales, administratives et politiques. Mais ce Monsieur respectable, qui en imposait par sa stature, son élégance, son éloquence, et par la justesse de ses jugements, était avant tout un ami avec lequel nous partagions le goût de la terre d’une part, et de l’écriture, d’autre part. Car Jean était aussi un écrivain remarquable, passionné et passionnant.
Le champ de la bien-aimée La robe bleue d’Hélène Le fils d’Hélène Soir maudit à la ferme d’Arry La bonne fortune de Sébastien
Furent autant d’incursions dans un terroir qui lui collait à la peau et qu’il aimait partager. Lors des salons de l’agriculture l’on se pressait à sa table de dédicace où il était intarissable, à la grande joie de ses lecteurs. Mais, les pieds dans la glaise, il savait élever son esprit pour rêver d’un monde meilleur qu’il a contribué à façonner grâce au soutien bienveillant de Marie-Thérèse, aventure d’une vie qu’il nous a léguée dans son dernier ouvrage :
Paysan engagé, souvenirs et réflexions
Pourtant, Jean avait une autre vocation. Il voulait dans sa jeunesse devenir acteur. Notre association peut en témoigner : si Jean n’a pas fait carrière dans le spectacle, il l’a intégré à sa personnalité et dans sa vie. Lors de nos congrès annuels, il était le clou de nos soirées récital. Ses sketches mettaient en scène des personnages pittoresques, comiques, toujours attachants, comme ceux de ses romans, car Jean Mouchel aimait les êtres humains dans leur fragilité et leur complexité et il avait le don de nous les présenter, avec humour ou dérision mais toujours avec une immense affection.
C’est cette image que nous garderons de lui. L’image de ce grand homme qui savait prêter sa voix aux plus humbles en toute simplicité. Avec une profonde humanité. Jean, tu vas nous manquer. Puisses-tu reposer en paix. A Marie-Thérèse, à ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et à l’ensemble de sa famille, l’AEAP présente ses condoléances attristées,
Pour l’AEAP, la présidente, Jacqueline BELLINO »
Sur le lien ci-dessous, vous accèderez à l’hommage du journal L’agriculteur normand qu’il avait créé:
Le 14 avril, à 17H, aura lieu la signature de la convention qui nous lie au Garae de Carcassonne pour la gestion des livres du fonds de l’AEAP. Plus de 1300 ouvrages d’écrivains qui ont adhéré à notre association ont été déposés dans la bibliothèque de cet ethnopôle. Ils sont consultables sur place mais aussi référencés en ligne. https://garae.bibenligne.fr/
Cette signature sera l’occasion de consolider nos liens avec le Garae au cours d’une soirée festive, ouverte au public. Nous comptons sur la présence de nos auteurs, bien entendu. Nous contacter: aeap@laposte.net
Une invitation détaillée vous sera adressée prochainement.
C’est avec une infinie tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Jean Mouchel. « Très affaibli ces derniers jours, il est parti aussi paisiblement que souhaité, entouré de sa femme Marie-Thérèse et de ses quatre enfants. Ses obsèques seront célébrées ce samedi 12 mars prochain à 15H en l’église de Noyers-Bocage. »
Pour les écrivains et artistes paysans de l’AEAP, ce grand Monsieur de l’agriculture qui avait eu des responsabilités nationales et européennes, était avant tout un ami, dont nous apprécions la gentillesse et l’humour. Nous garderons longtemps le souvenir de celui qui, lors des soirées « récital » de nos congrès, savait nous faire rire aux larmes, accompagné de son épouse Marie-Thérèse, vers laquelle vont nos pensées aujourd’hui.
Jean Mouchel était toujours membre de notre conseil d’administration et il se montrait curieux et intéressé de nos actions en cours, dont je le tenais régulièrement informé, il y a encore moins d’un mois
A Marie-Thérèse, à leurs 4 enfants, à leurs petits-enfants et à toute leur famille, l’AEAP présente ses plus sincères et profondes condoléances.
Jean et Marie-Thérèse Mouchel lors du congrès de 2015 en VendéeJean MouchelMarie-Thérèse Mouchel
Claude Giles notre ami poète, compositeur et interprète du Québec nous transmet cette chanson, écrite et composée en 1983, malheureusement ô combien d’actualité: « Poutine sacre-nous la Paix »
En voici le texte :
PAIX 2022
Les nations se courtisent Et « cruise » dans l’espace Mais elles font des bêtises Qui ne sont plus de leur âge La conquête du monde Vue d’une autre planète N’est autre chose en somme Qu’un jeu de marionnettes On dit se protéger Contre notre ennemi Mais le pire danger N’est peut-être pas celui-ci L’atome traumatisé Les peuples exploités Les inégalités La guerre est amorcée Et pendant qu’on y est Dites à vos présidents Qu’on ne fait pas la paix Dans les usines d’armements Mais plutôt dans sa tête Et avec son voisin Et la paix sera faite De la paix de chacun
» Il est plus difficile de plaire à quelqu’un que de plaire à tout le monde «
écrivait un poète, raison de plus pour ne pas se négliger.
Avec Alain Morize, accordéoniste et ami, nous peaufinons le spectacle » De visages en villages « et nous souhaitons vous le présenter afin de recueillir vos avis et critiques sur la formule de ce tour de chant.
Nous vous proposons, à cet effet, une représentation privée le vendredi 18 Février à 18h à « LA PARENTHESE » à Epineuil.
Merci d’être ponctuel afin de nous ménager un peu de temps pour échanger nos points de vus ou nos désaccords à ce sujet, avant le pot de l’amitié.
Et merci de confirmer simplement votre présence (daudan.rene@orange .fr / 03 86 75 14 66)
Puisque j’ai cette grande chance de vous connaître je nomme ici cette amitié et ce bonheur dans mes chansons.
Depuis le changement d’hébergement de notre site, une fonction obsolète empêchait l’envoi de commentaires à nos articles. Cette fonction vient d’être réparée. Vous pouvez désormais recommencer à faire vivre notre blog en communiquant entre vous. Ne vous en privez pas!
Les écrivains paysans seront présents, cette année encore sur le Salon de l’agriculture, à Paris, Porte de Versailles, le dimanche 6 mars après-midi, où ils clôtureront le salon sur le stand D’AGRIDEMAIN dans le Hall 4. Hervé Pillaud et Marcel Marloie y présenteront leurs ouvrages. Un écran de 8m/3m annoncera leur présence avec le visuel suivant:
Nous publierons d’ici peu le programme complet des animations organisées pendant toute la durée du salon sur le stand d’Agridemain.
Le SIA est finalement maintenu. Cependant nombreux sont ceux d’entre vous qui hésitent à se rendre à la Capitale en cette période de contamination importante.
Afin de retenir -ou de libérer- une table de dédicace sur le stand du Mouton vendéen le 5 mars toute la journée et une table sur le stand d’Agridemain (Hall4, organismes agricoles) le dimanche 6 après-midi, merci de me faire connaître votre intention de participer au plus tôt par E-mail: jbellino@neuf.fr
Et pour bien commencer l’année, voici le vingtième billet de Michel:
Bonjour à tous
D’abord, je vous souhaite le meilleur pour l’année qui vient (vous voyez que je ne m’engage pas besef!) De mon côté, avec l’état qui nous pique des sous, le froid et les infirmières qui piquent aussi, difficile de faire une percée dans la chanson!
Pour autant, j’ai fait 5 concerts depuis l’été avec toujours de très belles écoutes et de belles rencontres. Celui du 18 décembre a été reporté (pour la deuxième fois) à cause de la bébête!
Pour 2022, rien n’est arrêté vraiment, ou, plutôt, si, tout est arrêté! Donc, j’écris pas mal, enfin, je veux dire, j’écris en assez grande quantité…Puisqu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui font des bêtises! Mon recueil prend forme avec 29 poèmes ou chansons et quelques photos.
Reste la fabrication.
Je voulais vous proposer en « recommandé » une chanson de Richard Desjardins que j’aime beaucoup,(et le Québec avec!) et puis, je suis tombé sur cet entretien de Gilles Vigneault avec Denise Bombardier.(qui porte son nom avec beaucoup de finesse).
C’est de 1993, et j’ai été touché, en plus du contenu, par la sérénité et la délicatesse de ce moment. On a changé d’époque ou ce n’est qu’une impression? Vous me direz? Vous aurez droit à Desjardins une autre fois. Clin d’oeil ou d’oreille en passant, à Guy Piveteau et Gérard Ghersi…entre autres.
Mon texte, que je vous offre là est tout neuf et bien d’actualité: « La mer » , qui monte, qui monte si haut qu’il faudrait un ténor pour la chanter! Donc, je n’ai pas fait de musique et je le dis un peu comme un slam! Vous rendez compte! Faudrait peut-être que je consulte! Enfin,
PS: J’ai oublié de vous parler (un peu) de Gilles Vigneault, sans doute, parce qu’il parle déjà bien de lui et de son œuvre, mais je veux juste vous dire mon émerveillement devant ses capacités de mélodiste. Dans » Les gens de mon pays », par exemple, il y a 3 couplets de 32 vers de 6 pieds, et, chaque couplet, donc les 32 vers, c’ est une seule ligne mélodique! C’est beau et fort, surtout que Vigneault ne sait pas écrire la musique, (qu’il dit!), mais il l’écrit dans sa tête. Je vous mets cette chanson interprétée par
Paule-Andrée Cassidy et Stéphane Côté
Deuxième oubli dont je m’excuse, évidemment, l’entretien, vous le mettez au début!
Dans la lune va!!!
Enfin, je profite d’avoir le « micro » pour formuler mes voeux les meilleurs pour 2022 en particulier, à tous les écrivains-Paysans car je vois que ça fuse de partout et comme je sais que ce billet est dispatché dans toute l’ AEAP (Merci Jacqueline) … Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transporte!
« Louis Germain, instituteur et père spirituel de Camus », le dernier livre de Patrick De Meerleer, est cité dans Le Monde Diplomatique de janvier. Félicitations à l’auteur pour ce succès bien mérité. https://www.monde-diplomatique.fr/2022/01/METREF/64214
Nous avons eu le plaisir de revoir, ces derniers jours, notre écrivain-paysan provençal Robert Aprin à la télé. Vous pouvez revoir cette émission en Replay en vous rendant sur le lien suivant, puis en descendant jusqu’à Revoirl’émission. Un petit souffle d’Occitanie pour commencer l’année.
Que cette année soit riche en créations littéraires et artistiques, qu’elle nous offre la santé et l’immense plaisir de nous retrouver réunis pour fêter ensemble le 50ème anniversaire de l’AEAP. Je souhaite une excellente année à tous les écrivains et artistes paysans, à leur famille et à leurs amis; Jacqueline Bellino
Chers adhérents, Le site Agridemain propose à l’AEAP d’occuper son stand du Hall 4 (organismes agricoles) le dimanche 6 mars, pour y présenter notre association et dédicacer nos livres: https://agridemain.fr/ En rappel, si le Salon est maintenu malgré la situation sanitaire, la veille nous serons présents sur le stand du mouton vendéen. Ceux d’entre vous que cette proposition intéresse sont priés de le faire savoir au plus tôt car une réponse rapide nous est demandée. Mail: aeap@laposte.net Merci
Lors de notre congrès 2017, le président de la coopérative viticole, Fabien Mistre, était venu nous présenter les réalisations et engagements des vignerons de Correns, premier village Bio de France, qui nous recevait. Quatre ans plus tard, cette coopérative continue à faire parler d’elle et vous trouverez ci-dessous un article de la presse locale paru ce jour, qui intéressera ceux qui étaient présents.
Vous n’avez plus que jusqu’au 10 janvier pour vous répondre à l’appel du Festival du Livre de Mouans-sartoux pour bénéficier d’une résidence d’écrivain.e. Voir notre post du 8 novembre.
Une pièce de théâtre! Publiée à Paris par « La librairie théâtrale »! Pour l’instant en version numérique, bientôt en version papier. Avec Patrick De Meerleer d’abord, et Alain Charbonneau aujourd’hui, nos écrivains-paysans sortent des sentiers battus en explorant des domaines où on ne les attendait pas. Comme quoi on peut être « homme des bois » ou « homme de ferme » et s’intéresser à la littérature ou/et aux faits de société. Après Alexandra, dite Alex où il a abordé le problème de l’homosexualité, Alain Charbonneau soulève maintenant celui des violences conjugales. Laissons-le nous présenter lui-même Le Constat à l’amiable:
« Tout d’abord, je voudrais dire qu’écrire cette pièce et être publié, c’est une très belle aventure. Je ne remercierai jamais assez les personnes, qui, par leurs conseils, leur correction, m’ont aidé à finaliser l’ensemble. Sans eux, je n’y serais jamais arrivé ! Contrairement à ce que son titre peut évoquer, Le Constat à l’amiable est une pièce qui parle des violences conjugales. Ces relations sont bien éloignées de ma conception des rapports humains, surtout dans l’intimité familiale, qui devrait être un doux cocon protecteur. Alors, pour contrebalancer cette ambiance malsaine, par sympathie pour les victimes, je voulais parler de ce sujet grave, sous forme de comédie, avec des personnages hauts en couleur, un peu farfelus. »
J’espère que vous êtes prêts à affronter l’hiver et …autres vicissitudes
D’abord je vous montre le calendrier de mes concerts. Après les quatre de Août-septembre, trois dates sont bien arrêtées:
Le 27 Novembre à La Chapelle-Launay (concert privé)
Le 11 Décembre à 18h30
Au 4 La Canquetière aux Brouzils (Vendée)
Aid’itions « Chat virgule » (voir flyer en PJ)
Le 18 Décembre à La Roche sur Yon (concert privé)
Voilà, pour l’instant . Les concerts annulés de 2020 ont l’air d’attendre.
Mon actualité par ailleurs , ce fut une interview de Jean Marie Poirier, lequel s’est fixé l’objectif de rencontrer une personne par jour pendant un an et faire de ces discussions un livre. Pour l’instant, c’est sur son blog.
Je suis allé aussi à « TV Sèvre et Maine » avec Joël Bonnemaison. Un peu de trac et quelques maladresses et puis l’impression de ne pas avoir approfondi le sujet de l’écriture et des concerts, mais le résultat me paraît correct.
J’écris beaucoup ces derniers temps, ce qui fait que ça repousse toujours la conception de mon prochain recueil, mais c’est plutôt bon signe, non? Je vous en mets une toute neuve et hélas, d’actualité « La grêle »
Je viens juste d’apprendre, le décès de Môrice Benin (en début d’année!) Je l’avais vu à l’automne précédent à Nantes grâce à Luc Vidal .J’aimais bien. Les journaux (O F en particulier) ne font pas leur travail, je n’ai rien vu, et bien peu à propos de Julos et de Angélique Ionatos…
Tout pendant (C’est français ça?) qu’on rouspète, c’est qu’on n’est pas mort!
Nous remercions Jacques Chauvin d’avoir rédigé ce compte-rendu détaillé mais surtout pour tout le travail de recherche et de classement accompli en amont, grâce auquel notre mémoire retrouve vie.
« Le 21 octobre 2021, sept caisses contenant 210 livres ont rejoint la Bibliothèque de l’AEAP à l’Ethnopôle Garae à Carcassonne qui, depuis 2019 en assure la conservation et la valorisation. Depuis Poitiers, Marie-Mad et moi avions fait le déplacement, accompagnés après Toulouse par Monique Grelet, désireuse de découvrir la Maison des Mémoires, ce lieu patrimonial de haute valeur culturelle. Ils ont été remis à Christine Bellan, documentaliste chargée de coordination. Elle en effectuera le catalogage, l’indexation et sa mise en ligne à la fin du printemps 2022. Pour l’heure, la charge de travail est lourde car le Garae doit rattraper le retard pris, avec le confinement, dans les animations et journées d’étude.
Parmi ces 210 livres, près d’une dizaine, certains difficiles à trouver, m’ont été remis par des membres de l’AEAP au Congrès de Clisson. Qu’ils en soient sincèrement remerciés. Mais, le plus grand nombre a été acquis, à prix modique en occasion sur internet. Ces 210 livres concernent 162 auteurs. Plusieurs critères ont été pris en compte pour leur sélection, avec l’objectif que chaque auteur ayant été ou étant membre de l’Association soit présent dans la Bibliothèque AEAP au Garae. D’une part, priorité aux auteurs des premières décennies, d’abord ceux n’ayant jusqu’alors aucun livre dans la Bibliothèque. D’autre part, priorité aux livres correspondant à leur période d’adhésion, d’abord ceux mentionnés dans les Catalogues des Œuvres des auteurs AEP/AIEP/AEAP que j’ai pu consulter : 1974, 1976, 1983, 1985, 1989, 2002, 2003, 2006, 2008, 2012. S’y ajoutent le Catalogue Cirad et des bulletins Le lien.
Ainsi, par exemple Babacar que le Catalogue 1980 mentionne dans la liste des adhérents. Il est l’auteur de Contes africains recueillis par Babacar, vers 1978, dont un extrait « L’herbe magique » est reproduit dans Le lien n°13-1979. Un unique exemplaire s’est trouvé à la vente, mis providentiellement sur internet par une association humanitaire. Reste à trouver son autre livre, La poignée de mil, dont fait état Le lien n°11-1977, avec un poème « Mes mains » et une page consacrée à ce « nouvel adhérent [qui] nous arrive du Sénégal ». Comment faire également pour Juliette Simard Saint-Gelais, peintre et poète québécoise née en 1921 ? Le Catalogue 1989 indique plusieurs ouvrages et Le lien n°25-1991 signale en parution : De la rosée au serein crépuscule ? Un seul a pu se trouver, via Abebooks, en Grande-Bretagne, Reflets d’octobre, prose et poésie (Edition FG, Québec, 1993). Commandé le 29 septembre, il est arrivé à Poitiers par la Poste le 9 octobre, ayant échappé aux complications du Brexit. Cette auteure a donc au moins un livre dans la Bibliothèque AEAP au Garae avec l’espérance que cela puisse se poursuivre en lien avec la famille et le Centre d’archives régional de Charlevoix (CARC, Québec), conservateur sous la cote P23 d’un Fonds d’archives Juliette Simard Saint-Gelais.
Christine Bellan a posé comme principe que la Bibliothèque AEAP ne créée pas de doublons avec des livres déjà présents dans les collections du Garae. Ainsi, parmi la première livraison d’octobre 2019, n’a pas été enregistré, a été écarté Causses toujours tu m’intéresses (1985) de Marcel Chinonis. Cela peut se comprendre car sur internet, à partir des mots Garae et Vesper, on accède directement au Catalogue en ligne du centre de documentation de l’Ethnopôle Garae, qui intègre la Bibliothèque AEAP. Et Vesper fait apparaître deux ouvrages de Marcel Chinonis (Causses toujours tu m’intéresses et Les voix de la littérature et de la poétique en Millavois) qui ne font pas partie du Fonds AEAP (ainsi identifiable : F AEAP). Poète et fondateur des Editions associatives Clapas à Millau, Marcel Chinonis est né le 03.07.1946 et décédé le 05.08.2002, d’après la notice de la Bnf (Bibliothèque nationale de France). Le lien n°23-1989 le mentionne dans la liste des adhérents à l’adresse suivante : « Boissans de Larzac 12100 Millau » et Le lien n°22-1988 contient un texte dans la rubrique « Récits et nouvelles ». Afin qu’il soit identifié comme auteur, membre de l’AEAP et qu’au moins un de ses livres puisse intégrer physiquement la Bibliothèque AEAP, il convient d’en trouver un absent des collections du Garae, soit Le troupeau, une nouvelle fraîche venue d’ailleurs (1994) ou Hélioskamor (1997).
C’est donc une synergie féconde qui progressivement s’établit entre le corpus d’ouvrages de la Bibliothèque AEAP et les collections existantes au Garae. Lorsque l’inventaire du Fonds AEAP sera terminé, la tenue de journées d’études, différées jusqu’alors avec la pandémie, permettra, selon l’expression même du document préparatoire rédigé par le Garae en 2019 : « d’ouvrir plus largement l’espace de la comparaison à la littérature paysanne dans son ensemble, et ce, dans une perspective chronologique élargie » S’ensuit une série d’interrogations. Comment rendre compte de : « l’attraction, a priori, improbable qu’opèrent l’un sur l’autre les termes ‘écrivains’ et ‘paysans’ et l’imaginaire que ce magnétisme réciproque déploie ? […] Qu’en est-il des phénomènes d’intertextualité et de la prégnance des modèles, en particulier scolaires ? Quelles motivations président à l’écriture ? […] Pour qui écrit-on, à qui s’adresse-t-on ? Pour quelle réception ? »
Ce document préparatoire fixe aussi pour mission de : « recenser les œuvres qui trouvent en ligne, grâce aux possibilités aujourd’hui offertes par l’édition électronique, de nouvelles opportunités de publication, et de mettre en place une veille, de manière à actualiser la bibliothèque numérique à constituer ». Et cela précise une condition de constitution de la Bibliothèque AEAP, car il ne s’agit pas tant, pour l’heure, de lister les ouvrages récemment parus en version papier et ebook, que de rechercher parmi les ouvrages anciens, non réédités, introuvables, ceux ayant été numérisés (la plupart à partir des exemplaires de la Bnf) et circulant, commercialisés maintenant en version électronique ebook. Je ne citerai ici que les ouvrages ebook absents actuellement physiquement de la Bibliothèque AEAP au Garae : Michel Billard (A la découverte d’Etampes), René Billaz (Faire du Sahel un pays de Cocagne, le défi agro-écologique), Jean Bourdin (La peine), Pierre Dauffy (Nous ! Descendants de charbonniers et de mineurs), Youan de Baredhyo (Contes et légendes de la vallée de Barèges), Jean de Baulhoo (Les arbres de Jacob), Marcel Faure (Aux champs. Rapport de la conférence rurale de la Way), Georges Fillioux (Regards sur ma Creuse d’antan), Raymond Godefroy (Contes écologiques et fantastiques), Arsène Laforêt (Verneuil ou le Moyen Age en plein XXe siècle), Yvon Péan (Hardi, marcassin !), Pierre Petitjean (Les kolkhosiens de Viselune ; Les villageois de Bel-Air), Pierre Soavi (Contes et récits de l’île de Beauté), Victor Roland (Estives ; Lettres d’ici). Enfin, citons Joseph Collet dont le livre actuellement introuvable, A temps perdu (1965), apparaît dans Google play comme ayant été numérisé aux Etats-Unis par l’Université de Californie. Ajoutons François Gébé, Les rimes d’un simple, sonnets et poèmes (1964) présent dans l’ébauche de Catalogue 1973 et dans le Catalogue 1974 (« Gébé François, Planchat St Marien », Creuse). Google play mentionne sa numérisation en 2010 par l’Université du Wisconsin à Madison.
Une difficulté s’est trouvée dans l’inventaire des noms figurant dans les Catalogues. Prenons l’exemple du Catalogue de l’Association des Ecrivains Paysans « La terre, l’homme, la vie », non daté (1976). La liste des adhérents (p. 13-16) contient 84 noms. Celle des auteurs et de leurs livres (p. 2-11) n’en recense que 46. Si l’on tient compte des auteurs n’ayant pas fait parvenir à temps leurs titres d’ouvrages (tels Frédo Bourdier, Jean Bourdin, Joseph Collet, André Eygun…) ou d’autres n’ayant pas encore ou peu publié (Chantal Olivier, Yvon Péan…), demeure un écart sensible d’adhérents dont aucune publication, texte dans Le lien, manuscrit n’est connu (Suzanne Artigau, Georgette Col, Théophile Taets, Henri Vergnaud…). Il y a donc en 1976 moins de 84 auteurs à l’AEP mais bien plus que 46.
Une autre difficulté est liée à l’adhésion à l’Association de maisons d’éditions (Editions Mon village, Le Vent du ch’min…). A l’évidence, les livres de Gaston Couté, La chanson d’un gâs qu’a mal tourné (vol. 1, 3, 5) dans la Bibliothèque AEAP au Garae, n’atteste pas que son auteur fut membre de l’Association. Il est décédé en 1911. En revanche, la confusion peut régner avec les auteurs des Editions Mon village (Suisse) fondée par André Besson. Autant Gabriel Bertet et Louis-Albert Chappuis émargent dans les listings d’adhérents de l’AEAP au moins de 1979 à 1989, autant d’autres sont présents dans divers Catalogues mais absents des listings d’adhérents : Maddy Ferrant-Colmard (Catalogue 2002), Christian Delval (1989, 2002). Il convient donc de considérer les premiers comme Auteurs Cotisants et les seconds comme Auteurs Associés (par leur maison d’édition) et de réduire pour ces derniers leur importance dans la Bibliothèque AEAP à un ou deux ouvrages mentionnés dans les Catalogues.
Dans la Bibliothèque AEAP, les auteurs dont les œuvres manuscrites n’ont pas été publiées ou dont les ouvrages à compte d’auteur demeurent encore introuvables, ne seront pas écartés. La présence au Garae de la collection complète des bulletins permettra, pour partie, de faire mention de leurs écrits dans l’un ou l’autre numéro du Lien. Reste, dans la durée, à constituer un répertoire des auteurs AEAP sous forme de dictionnaire biographique et littéraire.
Cela conduit à un constat. Combien d’auteurs AEAP ont une visibilité sur internet avec une notice Wikipédia ? La rédaction d’une notice est bien souvent le fait d’un éditeur assurant la promotion, ou d’une association culturelle ou d’un organisme agricole. Se trouvent ainsi : Claude Alibert, Eliane Aubert Colombani, Pierre Bedat de Monlaur, Bernard Bertrand, Henri Bessac, André Besson, Maurice Bidaux, Geneviève Callerot, Henri Cannard, Albert-Louis Chappuis, Adrienne Durand-Tullou, Jacques Farisy, Lucien Gachon, François Guillaume, Emile Guillaumin, Didier Hecht, Désiré Janicot, Jean-Charles, Emile Joulain, Roger Laouenan, Louis Malassis, Michel Maurette, Maurice Mességué, Jean Mouchel, Adelin Moulis, Marius Noguès, Yvon Péan, Jean-Louis Quéreillahc, Jean Robinet, Yves Viollier.
Ce serait donc un grand service à rendre aux membres de l’Association des Ecrivains et Artistes Paysans que des collaborations puissent s’établir afin de souscrire aux conditions rédactionnelles des notices Wikipédia et à leur mise en ligne. Ainsi, la Bibliothèque AEAP à l’Ethnopôle Garae connaîtrait une audience et une reconnaissance en tant que patrimoine culturel. »
Jacques Chauvin
Jacques et Marie-Mad Chauvin, accompagnés de Monique Grelet, remettant les exemplaires manquants au GaraeChristine Bellan, la bibliothécaire du Garae qui prend soin des 1300 livres de l’AEAP déposés
Que Patrick De Meerleer se rassure: il n’y a pas plagiat. Aucun lien, ou presque, entre ce nouveau livre de Dominique Martin et son prédécesseur axé sur la gent bovine (L’adieu aux vaches). Laissons à son auteur le soin de nous le présenter:
« Il s’agit d’un documentaire écrit qui fait voyager le lecteur dans le temps et raconte une longue histoire, celle des humains et des bêtes, et en arrière plan celle de la relation entre humanité et animalité, avec un début et une fin comme dans toute histoire… J’ai pris beaucoup de plaisir à me documenter tous azimuts, puis à digérer longuement ce savoir scientifique pour le rendre assimilable, lui donner bon goût par la langue et belle forme à lire. C’est un récit que j’ai construit pour combler mon ignorance sur un sujet totalement occulté lors de mes études agricoles : qu’est ce que l’élevage ; comment cela a -t-il commencé ; quelles relations et hiérarchies se sont instaurées au fil de l’histoire humaine entre humains et animaux et, partant de là, au sein même de ces deux catégories ; comment concrètement les humains se sont séparés des animaux progressivement depuis 200 ans et où en sommes-nous en 2021 avec l’animalité qui nous habite toujours et encore ? »
Vous en conviendrez, le sujet est d’actualité. « L’adieu aux bêtes » est publié sous forme d’ebook sur le site Rakuten Kobo, que Dominique nous présente en ces termes:
« Ce site permet de publier gratuitement ses œuvres sous la forme ebook en format ePub commun à toutes les liseuses. On fixe soi-même le tarif et ils reversent 70 % du prix à l’auteur ce qui est assez exceptionnel dans le monde de l’édition. je suis libre de l’enlever ou de le modifier quand je veux. »
Lors de la journée « Le génie écologique du sol au service d’une société durable » organisée le 21 octobre, à Paris par Techniques de l’ingénieur, en plus des conférences (très intéressantes), on nous a distribué des documents contenant des publications sur le sujet concerné.
Dans une de ces publications – Qualité écologique des sols – signée par Pierre-Alain Maron et Lionel Ranjard, de l’INRA Dijon, on peut lire dans un encadré intitulé Le bio, pas si vivant !
Je cite :
« Différentes études scientifiques menées à l’échelle nationale montrent que la qualité des sols issus de parcelles, menées en agriculture biologique n’est pas toujours meilleure, voire des fois plus mauvaises que celle issue de parcelles conduites en agriculture conventionnelle. Ceci s’explique principalement par le fait que l’agriculture biologique est une grande consommatrice de désherbage mécanique (pour pallier le désherbage chimique) et donc de travail du sol répété. Or le travail du sol, même superficiel, altère fortement les habitats des organismes vivants (macroagrégats, galeries). Il en résulte donc une baisse de leur abondance et de leur diversité. De plus, les capacités physiques mêmes du sol sont aussi altérées, comme la résistance à l’érosion et au tassement, la réserve hydrique et les capacités d’enracinement des plantes ».
Malheureusement, cette note sur l’agriculture biologique n’est accompagnée d’aucune référence bibliographique et lorsqu’on pose la question au conférencier présentant l’écologie du sol, la réponse reste très générale, à savoir :
Le bio est enfermé dans un cahier des charges, sans spécificité particulière pour la qualité des sols (ni nécessairement pour la qualité des produits) ;
Alors que l’agriculture de conservation applique des itinéraires techniques qui favorisent la biodiversité des sols.
L’exemple « phare » est celui de l’utilisation de la bouillie bordelaise dans le vignoble bio, qui, avec le temps, va imprégner le sol d’une quantité très importante de cuivre (en moyenne 1,25 kg de cuivre/an/ha) devenant toxique pour la micro et mésofaune et flore du sol (bactéries, champignons, vers de terre). Mais j’aimerais d’autres exemples.
Je vous communique cette note sans commentaire particulier, sinon pour dire que sous certaines appellations ou concepts – bio, durable, soutenable, écologique, etc. etc. – il n’y a pas que du positif ou du souhaitable, l’analyse détaillée des choses montre parfois des contradictions ou des aspects parfois occultés.
La science est complexe, restons prudents et évitons le dogmatisme.
Comment a-t-il osé venir présenter son dernier livre devant un parterre d’intellectuels aguerris, spécialistes d’Albert Camus, réunis dans le Vaucluse pour les 38èmes Journées Internationales de Lourmarin ? Par quel hasard a-t-il quitté ses terroirs du Bourbonnais ou des Pyrénées pour aller visiter l’autre rive de la Méditerranée ?
Ce faisant, Patrick De Meerleer est entré par effraction dans les milieux littéraires universitaires, tout comme nos fondateurs écrivains paysans avaient déclaré vouloir entrer par effraction dans le milieu très fermé de la littérature. Et il s’en est tiré avec brio.
Alors que l’après-midi avait débuté par un savant exposé sur l’Etranger, très certainement fort intéressant pour ceux qui ont su s’adapter au ton monocorde ecclésiastique et deviner les mots estropiés par les ratés d’un micro mal réglé, le sourire et le timbre clair de Patrick ont éveillé l’assistance. Il s’est présenté comme fils de paysans et lui-même forestier, et les amphithéâtres livides sont devenus clairières ombragées. Le ton était donné. Avec humilité, n’hésitant pas à répondre « je ne sais pas » aux questions pour lesquelles ses recherches n’avaient pas abouti, peu à peu il a conduit le public sur les chemins qu’il connaissait bien, suscitant intérêt et étonnement.
Patrick à la tribune, à gauche sur la photo
Sa recette ? En voici les ingrédients :
Comme pour beaucoup d’entre nous, une admiration inconditionnelle pour l’œuvre camusienne depuis sa jeunesse.
La rencontre voici une dizaine d’années, de sa compagne Michèle, que nous connaissons bien, descendante de la famille Germain, dont Louis fut, en Algérie, l’instituteur du petit Albert avant de devenir l’ami du grand Camus.
Un travail d’investigation acharné qui l’a conduit, au fil des ans, à se procurer confidences, photos et correspondances inédites.
Il ne restait « plus qu’à » ordonner tous les éléments récoltés pour en faire un ouvrage original, la biographie de Louis Germain, instituteur et père spirituel d’Albert Camus, aux éditions Domens.
Mais ce livre ne se limite pas à une biographie historique. En nous permettant de mieux connaître la vie, et par conséquent, la personnalité de Louis Germain, Patrick donne un éclairage particulier sur celle de l’écrivain, soulignant ses ambiguïtés et sa complexité, n’hésitant pas à bousculer parfois quelques idées reçues.
Par exemple, pour la petite histoire, n’est-il pas amusant que l’auteur de l’Homme révolté, continue de nommer « Monsieur » son ancien instituteur dont la sévérité mémorable ne serait plus tolérée aujourd’hui, alors que ce dernier continue à s’adresser au lauréat du Prix Goncourt en l’appelant « mon cher petit » ? Une simple tendre complicité, me direz-vous, mais qui interpelle malgré tout.
On ne peut également que s’interroger sur ce lien indéfectible, véritable fil rouge qui relie Alger à Stockholm bien au-dessus des aléas de l’existence, permanence dans la confusion.
Au fil des anecdotes, des questions de la salle et des commentaires, cette intervention a éveillé la curiosité des amis de Camus qui ont salué avec enthousiasme l’arrivée de ce nouveau livre dans leur collection.
Bravo Patrick !
Certains me diront : Pourquoi consacrer un article sur un ouvrage purement littéraire, fort éloigné des romans de terroirs dont s’enorgueillit l’AEAP ?
Parce que cet ouvrage met aussi en lumière la démarche même de l’écriture paysanne, cette volonté d’échapper à un milieu difficile, quelquefois misérable, pour s’en élever par la réflexion, la philosophie ou par l’art. N’est-ce pas ce qui a guidé l’enfant de la rue que fut Camus, sous l’impulsion de son maître ? N’est-ce pas ce qui a poussé Patrick à réaliser cet ouvrage ? N’est-ce pas la raison même d’exister des écrivains et artistes paysans ?
A Lourmarin, en ce 21 octobre, une fois de plus, j’ai été fière de l’association que j’ai l’honneur de présider.
Lorsqu’une fille et petite-fille de viticulteur languedocien fait sa thèse, elle réalise des enquêtes de terrain, (se) pose des questions qui traversent l’identité paysanne et, au sein de l’AEAP, les écritures paysannes. Plus largement la notion de transmission. La thèse est en ligne, téléchargeable sur le site HAL des archives ouvertes. Inutile de lire les 625 pages, mais la conclusion vaut et rejoint des questionnements émis à l’AEAP : Ingrid Ligneres, Les valeurs de la culture paysanne dans le monde agricole contemporain : une enquête sociologique en Carcassonnais et en Roussillon. Sociologie. Université de Perpignan, 2015. Thèse sous la direction de Guillaume Lacquement et Eliane Le Dantec https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01286013/document
Qu’en est-il « (…) aujourd’hui des agriculteurs : partagent-ils toujours des valeurs communes ? Quelles sont les valeurs présentes au sein des agriculteurs ? Ont-ils le sentiment de former un groupe spécifique ? (…) Nous sommes partis de l’hypothèse que les valeurs anciennes dites paysannes n’ont pas complètement disparu, qu’elles se retrouvent chez les agriculteurs aux côtés de valeurs nouvelles (…) mais aussi qu’il existe un référent culturel commun (…). Un référent culturel « agripaysan ». (…) La citation suivante d’Edgar Morin montre, d’une certaine manière, ce que nous avons voulu faire passer à travers le terme « agripaysan » : [Les compromis qui s’établissent entre la petite entreprise et les nouveaux courants économiques permettent les symbioses entre archaïsme et modernisme. La nouvelle rationalisation économique a récupéré à son profit des survivances, en même temps que les survivances se trouvent prolongées ou revivifiées par la nouvelle rationalité économique.] (Morin Edgar, Commune en France : la métamorphose de Plodémet, 1967, p. 69).
Quelques vidéos de moments forts sur le lien suivant: https://www.youtube.com/playlist?list=PLa4_erEgqlNzAiz457XdhBfVq5suhHZM5 Ne cherchez pas le débat de Douce France avec l’AEAP. Nous n’avons pas ENCORE la notoriété de Hubert Reeves ou de Marie-Monique Robin ! Mais il faut savoir que nous en avons eu de bons retours.
Et les remerciements de Marie-Louise Gourdon qui organise ce festival depuis 34 ans.
Chères amies, chers amis,Nous avons été très heureux de vous accueillir au 34e Festival du livre de Mouans-Sartoux.Le public est revenu très nombreux et véritablement heureux de retrouver ce rendez-vous annuel très apprécié et très attendu dans notre région.Grâce aux 300 bénévoles, aux nombreuses partenaires et à toutes nos volontés réunies, nous avons pu organiser cette édition malgré les nouvelles contraintes, et nous avons réussi !NOUS AVONS VÉCU UN MAGNIFIQUE FESTIVAL DE RETROUVAILLES,
DES MOMENTS EXCEPTIONNELS,
DES RENCONTRES INOUBLIABLES !
Je vous remercie au nom de l’équipe de votre participation à cette réussite !
ET VIVEMENT LE 35e FESTIVAL DU LIVRE !!!
Marie-Louise Marie-Louise GOURDON Commissaire du Festival du livre Maire-adjointe de Mouans-Sartoux Conseillère départementale des A.M. Chevalière de la Légion d’honneur Chevalière des Arts et lettres 0686711070 www.lefestivaldulivre.frFestival du Livre de Mouans-Sartoux Une organisation du Centre Culturel des Cèdres 77, allée des Cèdres 06370 Mouans-Sartoux www.lefestivaldulivre.fr Tél. : 04 92 28 45 60